Les Ontariens assureront de plus en plus leurs résidences et leurs automobiles auprès de deux grandes compagnies québécoises, La Capitale et Desjardins.

L'année dernière, Desjardins a investi plus de 10 millions de dollars pour faire connaître la marque, peu connue en Ontario.

" Et de 5 à 10 millions seront dépensés, chaque année, afin d'augmenter la notoriété de Desjardins en Ontario ", indique Sylvie Paquette, présidente et chef de l'exploitation de Desjardins Groupe d'assurances générales.

Cette offensive ontarienne a débuté en 2000 par l'acquisition de deux filiales d'assurance de la Banque CIBC.

Desjardins entend hausser ses ventes ontariennes de 50 % d'ici trois ou quatre ans. À cette fin, deux stratégies sont mises en oeuvre : l'association avec des groupes professionnels, comme les ingénieurs, et la distribution directe, surtout par Internet et les centres d'appels.

La Capitale joue la carte de la solidité

Tant Desjardins que La Capitale jugent que la réputation de solidité financière des grands assureurs québécois joue en leur faveur.

" Nous sentons une certaine hantise de l'influence américaine. On nous voit comme des assureurs canadiens, et nous jouons la carte locale ", dit John Strome, président et chef de l'exploitation La Capitale assurances générales.

La Capitale entend développer le marché ontarien par l'entremise de sa nouvelle filiale, York Fire & Casualty Insurance. Acquis en 2008, cet assureur et courtier de Mississauga conservera sa personnalité propre.

" Les 200 courtiers et la direction de York voient en La Capitale une garantie de pérennité. Ils savent très bien que leur entreprise aurait probablement été démantelée et que de nombreux postes auraient disparu si elle avait été acquise par une multinationale ", dit M. Strome.

La Capitale s'attelle à transformer York Fire à son image en y implantant un nouveau système informatique et en revoyant l'approche marketing des produits.