Cultiver son côté salé et son côté sucré pour réussir dans les affaires


Édition du 02 Mai 2015

Cultiver son côté salé et son côté sucré pour réussir dans les affaires


Édition du 02 Mai 2015

Certains comptables qui ont l'esprit entrepreneurial ne se satisfont pas d'un statut d'associé. Certes, celui-ci comporte un volet développement des affaires important, mais il ne permet pas une autonomie ni une maîtrise complète d'une entreprise gérée par l'ensemble des associés du cabinet.

Dans ce cas, les comptables agréés décident rapidement de miser sur leurs atouts pour se lancer dans les affaires, même dans des domaines nouveaux pour eux. La rigueur, la rationalité, l'habitude de manier des chiffres, de savoir lire et analyser des états financiers, d'être conscient de l'importance d'un financement solide sont des qualités de taille.

Des erreurs évitées

Katell Burot, 36 ans, s'en rend bien compte. Depuis peu à la tête de Carrément Tarte avec son mari, Philippe d'Harcourt, chef cuisinier, son approche comptable, acquise après 15 ans de carrière dans des cabinets comme PwC et Richter, lui a permis de faire un plan d'affaires «réaliste et basé sur des prévisions financières solides», précise-t-elle.

«J'ai tout de suite su qu'on ne pourrait pas se contenter de vendre indirectement nos produits [par l'intermédiaire d'épiceries fines], car la marge est trop réduite. Il fallait aussi faire de la vente directe avec des livraisons chez des particuliers», explique Katell Burot.

La planification et l'action méthodique n'ont pas de secret pour elle. Après quelques mois d'activité, «on a déjà décortiqué toutes les étapes de production, on sait combien de temps prend chacune d'elles et on est en train de voir où on peut gagner en rapidité», poursuit la jeune femme. Katell Burot sait qu'elle détonnait un peu dans le milieu comptable. «J'avais peut-être un côté un peu plus fou que d'autres», plaisante-t-elle. Vu de l'extérieur, l'aspect normatif, rationnel et encadré de la profession peut paraître aux antipodes du monde plus créatif des chefs d'entreprise.

«Ce que j'essaie justement de déterminer avec les personnes qui veulent se lancer en affaires après une carrière dans la comptabilité, c'est leur personnalité, précise Lucie Pellerin. Car beaucoup de personnes dans ce milieu ne sont pas à l'aise quand il n'y a pas de calendrier établi, de directives claires, de cadre structuré», ajoute-t-elle.

Quand les comptables agréés progressent dans la hiérarchie, ils doivent également se constituer une clientèle et donc apprendre le développement des affaires, fait valoir Mme Burot. Enfin, «les comptables agréés connaissent bien la réalité des entrepreneurs», souligne Lucie Pellerin. C'est évidemment un plus au moment de s'engager dans les affaires.

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