S&P: Desjardins, Banque Nationale et Banque Laurentienne sont décotées

Publié le 14/12/2012 à 06:57, mis à jour le 14/12/2012 à 11:23

S&P: Desjardins, Banque Nationale et Banque Laurentienne sont décotées

Publié le 14/12/2012 à 06:57, mis à jour le 14/12/2012 à 11:23

Par Stéphane Rolland

Sept institutions financières, dont les québécoises Desjardins, Banque Nationale et Banque Laurentienne, ont vu leur note de crédit abaissée par Standard and Poor's. Celles-ci seraient vulnérables aux faiblesses de l’économie canadienne.

Desjardins obtient désormais la note « A + », la Banque Nationale « A-», la Banque Laurentienne (BBB). Leur perspective est stable.

Les dettes qui obtiennent une note de A+ à A- sont de qualité moyenne supérieure. Au-dessus on retrouve les AA qui sont de haute qualité et les AAA de très haute qualité.

« Nous sommes déçus, mais ça tient davantage à l'inquiétude manifestée par l'agence par rapport à la santé de l'économie canadienne qu'à des préoccupations face à notre bilan ou de la qualité de notre portefeuille de prêts », explique Nathalie Genest, conseillère en relations de presse chez Desjardins.

La note BBB de la Banque Laurentienne entre dans la catégorie moyenne inférieure. Après BBB-, on trouve les notes de la série BB qui sont considérés comme des investissements spéculatifs. La Banque Laurentienne n'a pas souhaité commenter la nouvelle.

Les autres institutions décotées sont la Scotia « A+», Centrale 1 « A », Home Capital « «BBB -» Home Trust « BBB ».

L'agence de notation réitère sa note « A+ » pour la Banque de Montréal (BMO), la CIBC et Manuvie.

Pour la Banque TD et la Banque RBC, leur note « AA -» sont confirmées. Leurs perspectives est relevées de « négative » à « stable ».

« Nous considérons aussi que les risques se renforcent pour l'ensemble du secteur bancaire canadien. Nous tablons sur une intensification de la concurrence dans le secteur des prêts et des dépôts, qui va peser sur la rentabilité, notamment des banques de détail », commente S&P.

Rappelons que le contexte d'affaires s'annonce difficile pour les banques tandis que le marché immobilier donne des signes de ralentissements et que l'endettement des ménages canadiens dépasse le seuil des 160 %.

Le bassin d'emprunteur se réduit. Les banques n'ont ainsi pas le choix de diminuer leur marge pour obtenir de nouveaux clients. Comme les taux d'intérêt sont bas, l'espace pour se concurrencer est minime.

Avec Léonie Laflamme Savoie

 

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