Le ministre du Développement économique Clément Gignac. Photo : lesaffaires.com
Le gouvernement Charest a annoncé la fusion de la Société générale de financement (SGF) et Investissement Québec.
Le but du gouvernement libéral est de créer une «nouvelle société d'investissement, plus forte et plus performante». Rappelons que les deux entités avaient pour objectif de contribuer au développement économique en soutenant les entreprises d'ici.
«Dans un contexte où nous sortons d'une crise économique, le gouvernement doit faire preuve de leadership et se positionner avantageusement dans la nouvelle ère économique. Les marchés financiers se transforment et on assiste à une convergence des outils, qui deviennent de plus en plus sophistiqués. Le regroupement des forces et de l'expertise d'Investissement Québec et de la Société générale de financement nous permettra de mieux nous adapter à ces nouvelles tendances et d'encore mieux accompagner les entreprises», a indiqué le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation Clément Gignac.
Alléger la structure pour les entreprises
Cette nouvelle société d'État aura donc pour mission de «stimuler l'investissement en offrant des services financiers qui favoriseront le développement des entreprises québécoises ou en participant à des projets de développement économique, en collaboration avec des partenaires privés».
Cette fusion est aussi motivée par l’intention du gouvernement de simplifier son offre de services financiers aux entreprises. «Celles-ci n'auront plus à cogner à deux portes différentes pour accéder à une gamme complète d'outils financiers qui se voudront complémentaires aux services du secteur privé», peut-on lire dans un communiqué. La nouvelle entité aura par ailleurs de nombreux points de service en région.
Des millions d'économies
Autre facteur motivant cette fusion, elle permettra une rationalisation des dépenses administratives qu'exigeait l'exploitation de deux entités indépendantes.
Ainsi, d'ici 2013-2014, des économies annuelles de 10 M$ à 15 M$ devraient générées. «Nous ne pouvons pas exiger de nos entreprises qu'elles deviennent plus productives sans pouvoir donner nous-mêmes l'exemple avec nos sociétés d'État», a souligné la ministre Michelle Courchesne.
Le ministre du Développement économique, Clément Gignac, a par ailleurs annoncé la création d'un comité de transition sous la gouverne de Jean Houde qui a notamment été PDG d'Investissement Québec et vice-président de la SGF.
Changement d'époque
La SGF a été fondée en 1962, en pleine Révolution tranquille. Elle investit dans le capital-actions de sociétés québécoises. Elle détenait en 2007 un portefeuille évalué à 2,5 milliards $. Ses investissements sont concentrés dans les secteurs de l'agroalimentaire, des ressources naturelles, des sciences de la vie et de la technologie.
Pour sa part, Investissement Québec accorde des prêts et des garanties de prêt en plus de gérer des mesures fiscales visant à favoriser le développement régional ou l'innovation.
Elle a aussi comme mandat d'attirer des investisseurs étrangers au Québec.
Les deux sociétés d'État poursuivront leurs activités jusqu'à l'adoption par l'Assemblée nationale d'une loi créant un nouvel organisme fusionné.
