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Alors que le Québec fait face au défi de la relève entrepreneuriale, la présidente du Mouvement Desjardins Monique Leroux estime que les coopératives peuvent être d’un grand secours et elle souhaite montrer par l’exemple que coopération est synonyme de performance. C’est un de ses objectifs pour 2012, qui sera l’Année internationale des coopératives.
Le Mouvement Desjardins, qui a généré des excédents records de 1,44 G$ en 2010, en hausse de 38% sur 2009, continue sur sa lancée. Il affichait un excédent de 445 M$ au troisième trimestre de l’année en cours. Monique Leroux dit toutefois ne pas viser la croissance pour la croissance.
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«Comme la solidité et la performance financière, la croissance est une condition de pérennité à nos yeux», a déclaré Mme Leroux à l’occasion d’un discours devant les membres de la Chambre de commerce de Lévis ce midi.
«Il faut qu’on soit capable de croître de façon à pouvoir accompagner la croissance naturelle de la population, de nos membres et de l’économie. Sinon, ça veut dire qu’en termes réels on perd du terrain», a-t-elle expliqué en marge de son discours.
Elle a parlé de croissance prudente, non dans le but de présenter de beaux chiffres à chaque trimestre, mais de manière à répondre aux besoins de la population.
En 1970, l’actif du Mouvement Desjardins était de 2,5 G$, il est aujourd’hui de 190 G$ et Desjardins est devenu le premier employeur privé du Québec. Mais Mme Leroux a aussi mis de l’avant d’autres succès coopératifs québécois, comme la SSQ, Agropur et Exceldor, pour faire ressortir la force de la coopération dans l’économie. Il y a 3300 coopératives et mutuelles en activité au Québec et leur taux de survie est supérieur aux entreprises privées.
«Loin de moi l’idée de remplacer toutes les entreprises privées par des coopératives, mais les coops peuvent jouer un rôle complémentaire», a-t-elle souligné.
Si les coopératives sont résistantes et traversent mieux les crises que les entreprises traditionnelles, a dit Mme Leroux, c’est parce qu’elles mettent l’accent sur les services aux membres plutôt que sur le rendement sur le capital. Aussi, elles travaillent dans une perspective de long terme.
La stratégie de croissance et de pérennité du Mouvement Desjardins passe par une plus forte capitalisation. Monique Leroux vise le milliard de dollars l’an prochain.
«On veut assurer une marge de manœuvre, une réserve, qui est une façon prudente de gérer le Mouvement. Ce qui a amené la crise financière de 2007-2008 et ce qui amène actuellement de l’inquiétude en Europe, c’est que certains établissements bancaires n’ont pas le capital nécessaire pour supporter leurs engagements.»
La présidente de Desjardins parle d’une stratégie de croissance organique, misant sur le développement du membership et de la clientèle, mais elle envisage aussi d’autres acquisitions ou partenariats si des occasions se présentent. Plus tôt cette année, Desjardins a acquis l’institution financière albertaine Western Financial et a conclu un accord de coopération avec Crédit mutuel de France.
Le Mouvement Desjardins compte renforcer ses liens d’affaires avec les entreprises, dont les coopératives et mutuelles, au Québec et au Canada. En octobre 2012, Lévis et Québec seront les hôtesses du Sommet International des coopératives et Desjardins participe à l’organisation. Près de 2000 participants de 90 pays y sont attendus.
