Manipulation du Libor: amende de 1,5 G$ pour UBS

Publié le 19/12/2012 à 06:26, mis à jour le 19/12/2012 à 06:36

Manipulation du Libor: amende de 1,5 G$ pour UBS

Publié le 19/12/2012 à 06:26, mis à jour le 19/12/2012 à 06:36

Par AFP

C'est un nouveau coup dur pour la banque suisse, après l'affaire des fraudes du trader londonien Kweku Adoboli, des soupçons de blanchiment de fraude fiscale en France et l'annonce fin octobre de près de 10000 suppressions de postes dans le cadre d'une réorganisation en profondeur de son activité de banque d'affaires.

Son amende est la deuxième plus importante pénalité jamais infligée à une banque après celle de la britannique HSBC, qui a accepté de payer 1,92 G$ US pour mettre fin à des poursuites aux Etats-Unis, où elle était accusée de complicité de blanchiment d'argent.

Le montant est également trois fois plus élevé que l'amende imposée à Barclays. Le scandale du Libor a éclaté fin juin, lorsque cette banque britannique a révélé qu'elle allait payer 472,7 M$ US pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain sur la manipulation des taux interbancaires britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009.

Taux central dans le monde de la finance, le Libor, qui est fixé sur la base de taux communiqués par un panel de banques internationales, conditionne plus de 300000 G$ US de produits financiers et a une incidence sur les prêts aux ménages et aux entreprises.

Au moins 45 collaborateurs d'UBS étaient impliqués ou conscients des pratiques visant à influencer les taux, et au moins 2000 soumissions inappropriées ont été répertoriées, selon l'Autorité des services financiers (FSA) britannique.

La FSA, qui a infligé à UBS la plus grosse amende de son histoire, prévient qu'elle «continue à mener d'autres enquêtes internationales en relation avec le Libor et l'Euribor», son équivalent européen.

Des investigations ont en effet été ouvertes dans plusieurs pays, dont la France, où le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte d'une actionnaire de la Société générale.

Aux Etats-Unis, une quinzaine d'établissements de divers pays ont été assignés à comparaître, dont JPMorgan, Citigroup, Barclays, UBS ou Deutsche Bank.

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