Le titre de Manuvie : de paria à chouchou

Publié le 21/04/2011 à 16:39

Le titre de Manuvie : de paria à chouchou

Publié le 21/04/2011 à 16:39

La perte cumulative de 3,3 G$ enregistrée par l'assureur Manuvie aux second et troisième trimestres de 2010 semble être de l'histoire ancienne pour trois gestionnaires de portefeuille consultés par Morningstar Canada. Le titre de l'assureur vie demeure bon marché et ses perspectives de croissance sont bonnes.

 

Ainsi, même si les investisseurs demeurent sceptiques quant au plus gros assureur au Canada, son profit par action pourrait s'accroître au cours des prochaines années, indique Ian Hardacre, vice-président et chef des actions canadiennes à Invesco Trimark.

« Nous aimons bien les entreprises sous-jacentes de la Manuvie, notamment ses opérations en Asie. Avec le temps, on se concentrera plus sur le potentiel de bénéfices représenté par la Manuvie, qui est plus élevé que le reconnaît la Bourse, s'exprime celui pour qui Manuvie est le principal actif dans le secteur des assurances. Son rendement du capital ne sera pas ce qu'il a été. Nous vivons des temps différents. »

De plus, les estimations du bénéfice par action de Manuvie sont trop basses, selon Mark Thomson, directeur général et chef de la recherche auprès de Beutel Goodman. « Près d'un tiers de ses activités ont lieu en Asie, et elle s'est développée à un taux de 10 % annuellement au cours des dix dernières années. L'économie du Japon va ralentir. Ses activités canadiennes se portent bien », fait-il mention à Morningstar Canada.

Selon lui, la division américaine de Manuvie présente un problème gérable : « Elle développera ses activités de gestion du patrimoine et d'assurance aux États-Unis afin de compenser le capital bloqué dans les activités de rentes variables », prévoit-il. Mark Thomson demeure toutefois optimiste quant à sa division américaine de gestion du patrimoine indépendante et ses activités d'assurances aux États-Unis.

Alors qu'elle évitait depuis longtemps Manuvie en raison de sa gestion du risque dynamique, Kim Shannon, PDG de la société torontoise Gestionnaires de placements Sionna, a repris confiance en l'administration de la société. « La compagnie réduit ses risques. Nous aimons la gestion actuelle, déclare-t-elle à Morningstar Canada. Il est peu probable que la nouvelle gestion et le conseil d'administration permettent à la société de s'exposer de nouveau à ce type de risques. Cela séduit des investisseurs comme nous. »

Déploiement de capital

La grande inconnue semble être la manière dont les assureurs déploieront leur capital accumulé durant la crise. « Manuvie a aussi un capital excédentaire d'environ 5 $ par action. La question est : comment ce capital va-t-il être réinvesti? » se demande Mark Thomson.

Les gestionnaires aiment aussi le second assureur canadien le plus important, le Great-West. « La Great-West est l'étalon-or. Au cours de la crise financière, elle a produit des résultats raisonnablement stables », affirme Kim Shannon.

« La Great-West est une excellente entreprise, elle a une excellente gestion. Elle a été sérieusement frappée à court terme par la force de la devise canadienne sur ses grosses opérations étrangères, qui est un problème de conversion de devises. Le volume de ses affaires est en hausse. Elle gère prudemment son encaisse. Elle a un ratio de versement de dividendes élevé, ce qui établit aussi une discipline », dit Mark Thomson.

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