La SGF au cœur d’un scénario hollywoodien

Publié le 21/05/2010 à 15:00

La SGF au cœur d’un scénario hollywoodien

Publié le 21/05/2010 à 15:00

Par Mathieu Lavallée

Photo : lesaffaires.com

La Société générale de financement du Québec (SGF) se retrouve bien malgré elle au cœur d’une poursuite intentée par un important producteur hollywoodien contre la banque d’investissement Goldman Sachs.

Joel Silver, qui a notamment produit les films des séries Marche ou crève, L’Arme fatale et La matrice, prétend avoir été roulé de 35 millions $ US par l’institution financière new yorkaise, alléguant qu’elle s’est servie de lui pour obtenir 100 millions $ US de la SGF.

Pour y arriver, Goldman Sachs aurait conclu une entente de production d’une valeur de 35 millions $ US que la banque n’a jamais eu l’intention de lui payer, soutient M. Silver.

L’affaire remonte à 2007, alors que Goldman Sachs a approché le producteur pour conclure une entente visant plusieurs productions avec les compagnies de M. Silver, Silver Pictures et Silver Slate. Selon la poursuite déposée en cour, Joel Silver devait agir comme producteur, et Goldman Sachs devait fournir le financement nécessaire.

Le producteur affirme dans sa poursuite qu’il a cédé une part significative des profits à être réalisés par ses films en échange d’une avance de 35 millions $ US.

Mais l’été suivant, la banque aurait affirmé avoir besoin d’urgence d’un autre partenaire pour le financement pouvant fournir au moins 50 millions $ US afin de compléter l’entente, selon la requête produite devant la cour.

C’est alors que Joel Silver a présenté aux responsable de Goldman Sachs la SGF, qui a déjà participé au financement d’autres projets du producteur par le passé. Il prétend que Goldman Sachs lui a assuré qu’ils pourraient clore leur entente si un financement supplémentaire était obtenu.

Selon les affirmations de M. Silver, la SGF aurait finalement contribué à hauteur de 100 millions $ US. Mais une fois que l’argent aurait été obtenu, Goldman Sachs aurait indiqué être en mesure que de n'avancer 30 millions $ US, et seulement une fois que les fonds auraient été obtenus.

Le producteur soutient que Goldman Sachs n’a jamais eu l’intention de le payer, et qu’on l’a utilisé pour entrer en contact avec la SGF.

Il plaide également que la banque d’investissement a refusé de conclure l’entente initiale, mais en promettant de verser deux millions $ US pour avoir aidé à l’obtention des fonds de la SGF, ce qui n’aurait pas été respecté davantage.

Au total, Joel Silver réclame 37 millions $ US à la banque, Alliance Films et Momentum Pictures USA.

La SGF n’a pas voulu commenter la situation. Au moment d’écrire ces lignes, Alliance Films n’avait pas encore retourné nos appels.

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