La Bourse de Montréal lance deux programmes destinés aux étudiants en finance des universités québécoises pour les attirer davantage vers le secteur des produits dérivés.

Selon Alain Miquelon, président et chef de la direction de la Bourse de Montréal, il est maintenant temps de cibler la relève directement dans les universités pour les initier à ce secteur.

« C’est une question de maturité du marché et de priorités », a-t-il commenté en marge de l’annonce dans les bureaux de la Bourse.

« À partir de 2001, avec l’Institut des produits dérivés, nous avons investi pendant sept ans dans la formation qui visait le marché des professionnels. Là, nous passons à autre chose. Nous visons davantage les investisseurs institutionnels et nous visons aussi le marché préemploi (20 à 23 ans) ». Selon M. Miquelon, il est temps d’aller voir les jeunes pour leur montrer comment fonctionne le marché des produits dérivés. Il ne voit pas de pénurie de personnel dans l’industrie, mais veut s’assurer que les dérivés ont leur place dans l’environnement éducatif.

Le concours Simulation d’options s’adressera d’abord aux étudiants deux fois par année. Ce programme imposera un certain nombre de transactions à effectuer sur les options reliées à une vingtaine d’actions canadiennes. L’équipe gagnante remportera une bourse de 10 000 dollars.

Puis, les Bourses de la Bourse en produits dérivés sont créées pour un étudiant au deuxième cycle universitaire (15 000 $) et un autre au troisième cycle (20 000 $). Elles serviront à financer des projets de recherche reliés aux produits dérivés boursiers, à la gestion des risques financiers ou à tout autre sujet concernant la Bourse de Montréal.

L'initiative découle de l'un des trois chantienrs constitués par Finance Montréal l'an dernier. M. Miquelon dirige celui qui s'attarde à la question des produits dérivés.

À l'heure actuelle, plus de 250 000 contrats sur des produits dérivés sont transigés quotidiennement à Montréal.