La Banque Laurentienne coupe 91 emplois

Publié le 11/10/2013 à 16:31, mis à jour le 11/10/2013 à 23:58

La Banque Laurentienne coupe 91 emplois

Publié le 11/10/2013 à 16:31, mis à jour le 11/10/2013 à 23:58

Réseau mobile aboli

Les employés du réseau mobile de vendeurs d’hypothèques, complètement aboli, se rendaient directement chez les clients pour leur vendre les produits de la Banque Laurentienne. L’institution financière a décidé de concentrer ses activités de prêts immobiliers dans son réseau de succursales, ses relations avec les courtiers hypothécaires et les financements liés aux projets en construction. «La rentabilité du réseau mobile ne permettait pas de continuer à l’exploiter», dit Gladys Caron.

Selon des employés du réseau ayant perdu leurs postes, l’annonce des coupes d’emplois lors de la réunion du 2 octobre fut une rude épreuve. «Des gens se sont effondrés sur la table», raconte un ancien vendeur d’hypothèques au chômage, qui refuse d’être identifié pour ne pas nuire à ses recherches d’emploi.

Les employés concernés avaient reçu la veille un courriel pour les convoquer à une réunion obligatoire au bureau chef, à 9h. «On savait qu’il y aurait une restructuration… Mais la direction a annoncé qu’elle fermait le département de démarcheurs mobiles», dit notre source.

Certains employés risquent d’avoir du mal à trouver un emploi ailleurs, selon le vendeur d’hypothèques que nous avons contacté. «Il y a une dame qui travaillait à la Banque depuis 27 ans ; je ne sais pas ce qu’elle va faire, dit-il. Un autre a travaillé 36 ans avec eux. Il s’est fait virer comme un voleur.»

Un autre ancien employé, qui veut lui aussi rester anonyme pour ne pas effrayer son futur employeur, croit que ces congédiements sont «empreints d’amateurisme». «Je suis surpris. C’est une décision anarchique, prise à l’improviste.»

«Les congédiements ne sont jamais faciles, ni pour les employés, ni pour ceux qui les annoncent», dit Gladys Caron. Elle souligne que la Banque paye au moins quatre semaines de salaire à tous les employés congédiés, en plus de clauses de séparation variables selon les personnes, en fonction des contrats de travail.

La Laurentienne est la seule banque canadienne dont les employés sont couverts par une convention collective. François Leduc, président du local 434 du Syndicat des employés professionnels de bureau (SEPB), affilié à la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), n’a pas rappelé Les Affaires.

Selon nos informations, aucun des représentants du syndicat n’était présent à la réunion du 2 octobre où les employés du réseau de vendeurs hypothécaires mobiles ont appris qu’ils perdaient leur emploi.

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