Le commissaire européen au Marché intérieur et aux services financiers, Michel Barnier. Photo : Bloomberg
Le commissaire européen au Marché intérieur et aux services financiers, Michel Barnier, a proposé mercredi de faire payer aux banques une taxe destinée à alimenter des fonds de résolution de futures crises bancaires, afin d'éviter que l'argent des États - et donc des contribuables - ne soit mis à contribution.
Estimant qu'il n'est pas acceptable que les contribuables paient pour sauver des banques au bord de la faillite, M. Barnier a proposé que des fonds de résolution nationaux soient mis en place dans chaque pays.
Alimentés par une contribution des banques, ils seraient chargés d'agir en amont pour garantir la bonne santé financière des établissements et assurer la restructuration des banques en difficulté.
Le gouvernement Harper a fréquemment exprimé son opposition à l'imposition d'une telle taxe sur les banques, estimant qu'elle pénaliserait des banques canadiennes qui se sont relativement bien tirées d'affaire pendant la récession.
L'actuelle crise de la dette de plusieurs pays de la zone euro a en partie été alimentée par les sommes qu'ont dû débourser les États pour venir en aide aux banques menacées de s'effondrer lors de l'éclatement de la crise financière. Selon les estimations de l'UE, les gouvernements ont engagé 13 pour cent de PIB pour renflouer des banques en 2008 et 2009.
Michel Barnier a indiqué mercredi qu'il rencontrerait des dirigeants de banques avant de détailler plus avant sa mesure.
Il présentera ses propositions aux dirigeants européens lors du sommet européen du 17 juin, ainsi qu'aux autres pays du G-20 lors du sommet du 26-27 juin à Toronto.
