Le Mouvement Desjardins a affiché une saine croissance dans ses activités principales au premier trimestre, mais la faiblesse des taux d’intérêt et la hausse des frais d’exploitation ont miné sa rentabilité.

Pour la période de trois mois terminée le 31 mars, l’institution financière a enregistré des excédents avant ristournes de 378 M$, une baisse de 5% par rapport aux excédents de 398 M$ réalisés à la même période l’an dernier.

Le rendement des capitaux propres, une mesure clé de la rentabilité des institutions financières, est passée sous la barre des 10%. Il est ainsi passé de 11,7% au premier trimestre de 2012 à 9,8% au premier trimestre de 2013.

Les revenus d’exploitation se sont établis à 2,86 G$, une hausse de 3,1% ou de 86M$ par rapport au trimestre comparable de 2012.

Croissance des prêts, même dans l'immobilier

Le portefeuille de prêts a affiché une croissance de 6,3%. Malgré le ralentissement immobilier, l'encours des prêts hypothécaires résidentiels a augmenté de 7,4 % pour atteindre 86,6 G$.

Les prêts aux entreprises et aux gouvernements ont progressé de 809 M$ ou 2,8% pour atteindre 29,4 G$. Les revenus de placement ont pour leur part bondi de 55% pour s'établir à 132 M$.

Le secteur de l'assurance a enregistré une augmentation de 7,7 % des primes nettes.

Le ratio des prêts douteux bruts, en pourcentage du portefeuille total de prêts bruts, se situe à 0,35 % à la fin du premier trimestre, identique au ratio obtenu au 31 décembre 2012. Desjardins soutient qu'il demeure un des meilleurs du secteur bancaire du Canada.

L’actif du Mouvement Desjardins a par ailleurs dépassé le cap des 200 G$, progressant de 2,4 % pour s’établir à 201,6 G$,

Les frais ont augmenté de 0,8 % pour atteindre 1,53 G$. Cette hausse s'explique par la croissance des effectifs et de l'indexation annuelle des salaires.

Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction de Desjardins, a expliqué dans un communiqué que le réseau de caisses ainsi que les compagnies d'assurance ont enregistré une solide croissance de leurs volumes d'affaires. «Toutefois, la conjoncture de bas taux d'intérêt affecte notre marge bénéficiaire ainsi que notre rentabilité, ce qui nous incite à continuer de gérer de façon saine et prudente les affaires du Mouvement, notamment par le maintien d'une solide capitalisation, qui demeure l'une des meilleures de l'industrie financière canadienne.»