Tom Albanese, le pdg de Rio Tinto, vend encore des actifs d'Alcan. Photo : Bloomberg.
Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a bouclé la vente de 61% du capital de sa filiale Alcan EP, qui est l’ex-fleuron français de l’aluminium Pechiney. Comme convenu en août dernier, le fonds américain Apollo est devenu l'actionnaire majoritaire d'Alcan EP, avec 51% du capital, tandis que le fonds public français FSI en a acquis 10%, Rio Tinto conservant les 39% restants.
Rio Tinto est demeuré dans le capital pour s’assurer de continuer d’agir en tant que fournisseur d’Alcan EP. La reprise de cette dernière est en discussion depuis deux ans, soit peu après l’acquisition d’Alcan par Rio Tinto. La filiale française d’Alcan se positionne actuellement sur les produits semi-finis à destination de l’industrie ; elle fournit, entre autres, des pièces pour le constructeur automobile Peugeot, pour le constructeur aéronautique Airbus ou encore pour les TGV d’Alstom. Elle compte quelque 10 000 employés et affiche un chiffre d'affaires de 3,8 milliards de dollars américains.
Cette cession de Rio Tinto s'ajoute à celle de plusieurs autres divisions d’Alcan, rendues nécessaires en raison du lourd endettement du groupe racheté en 2007. Les détails la concernant n’ont pas encore été divulgués, ce qui inquiète nombre de syndicats français – la moitié des employés d’Alcan EP travaillent en France –, qui disent craindre de prochaines coupures dans les effectifs.