Teck hausse ses prévisions de coûts pour son projet QB2 au Chili

Publié le 24/10/2023 à 12:50, mis à jour le 24/10/2023 à 18:22

Teck hausse ses prévisions de coûts pour son projet QB2 au Chili

Publié le 24/10/2023 à 12:50, mis à jour le 24/10/2023 à 18:22

Par La Presse Canadienne

La société minière a expliqué qu'elle s'attendait désormais à ce que le projet QB2 coûte entre 8,6G$ et 8,8G$. (Photo: 123RF)

Le grand patron de Teck Resources (TECK) a indiqué qu’il n’accepterait une offre pour les activités de charbon sidérurgique de l’entreprise que s’il était convaincu que les autorités réglementaires canadiennes approuveraient la transaction.

Jonathan Price, chef de la direction de la plus grande société minière diversifiée du Canada, a fait ces commentaires mardi, dans le cadre d’une mise à jour sur les efforts continus de Teck pour séparer ses activités de métaux de base de sa division de production de charbon sidérurgique.

M. Price a précisé que la société établie à Vancouver continuait d’évaluer les offres présentées par des acheteurs potentiels de ses activités charbonnières et qu’elle espérait prendre une décision avant la fin de l’année.

Tout en se disant satisfait du niveau de concurrence extérieure généré par le processus, M. Price a expliqué que l’autorisation réglementaire serait un facteur crucial.

«Une considération importante sera la certitude de parvenir à la séparation, y compris l’obtention de l’approbation réglementaire requise», a affirmé M. Price aux analystes lors d’une conférence téléphonique pour discuter des résultats du troisième trimestre de l’entreprise.

«Nous devons tenir compte de la certitude de l’exécution et des risques associés à toute transaction. (…) Et en fin de compte, nous ferons ce que nous pensons être dans l’intérêt supérieur de nos actionnaires, en tenant compte de ces exigences réglementaires et d’approbation.»

Teck s’efforce de séparer ses actifs de charbon dans l’espoir d’augmenter sa production de cuivre et de zinc afin de répondre à la demande mondiale croissante pour ces métaux, qui sont tous deux utilisés dans la production de véhicules électriques et sont considérés comme des ressources clés pour la transition énergétique à venir.

Ce plan a cependant été interrompu lorsque le géant suisse des matières premières Glencore a lancé une offre publique d’achat hostile de 25G$ sur la société.

Le conseil d’administration de Teck a rejeté l’offre, mais la société a également annulé le vote des actionnaires sur son propre projet de scission lorsqu’il est devenu évident qu’elle n’avait pas le soutien requis pour sa proposition, contre laquelle Glencore avait fait pression.

Glencore a depuis présenté une nouvelle offre au conseil d’administration de Teck, proposant d’acquérir les activités de charbon sidérurgique de l’entreprise pour un montant en espèces non divulgué, et a également précisé qu’elle restait prête à poursuivre son offre pour la totalité de Teck.

Un certain nombre d’autres sociétés internationales seraient également intéressées.

Mais la poursuite initiale de Glencore plus tôt cette année a réveillé un sentiment de nationalisme économique en Colombie-Britannique. Le premier ministre de la province, David Eby, s’est prononcé contre la proposition d’accord et le chef conservateur fédéral, Pierre Poilievre, a exhorté le gouvernement à bloquer toute acquisition de Teck par Glencore.

Le gouvernement fédéral avait lui-même déclaré à l’époque qu’il surveillait la situation de près et que toute offre publique d’achat sur Teck serait soumise à un processus d’approbation rigoureux.

Il existe un précédent dans lequel le gouvernement fédéral est intervenu dans une prise de contrôle étrangère d’une importante société minière canadienne. En 2010, le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper a bloqué le rachat de Potash Corporation of Saskatchewan par le géant mondial BHP, au motif que la transaction ne procurerait pas de «bénéfice net» au Canada.

Les négociations de Teck avec des acheteurs potentiels se déroulent au moment même où la société célèbre l’ouverture officielle de sa mine de cuivre QB2 au Chili. Le projet, qui devrait doubler la production mondiale de cuivre de Teck, s’accélère actuellement et devrait fonctionner à plein régime d’ici la fin de l’année.

Mais mardi, Teck a relevé les estimations de coûts du projet, affirmant qu’en raison de problèmes de construction imprévus, elle s’attendait désormais à ce que le projet QB2 coûte entre 8,6 milliards de dollars (G$) et 8,8G$, soit une hausse par rapport aux prévisions précédentes, qui se situaient entre 8,0G$ et 8,2G$.

Un profit au plus récent trimestre

Cette mise à jour intervient alors que Teck affirme avoir réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires de 276 millions de dollars (M$), ou 52 cents par action, pour le trimestre terminé le 30 septembre, ce qui se compare à une perte de 195M$, ou 37 cents par action, pour la même période un an plus tôt.

Teck a été confrontée à une baisse des prix du charbon sidérurgique et du zinc, ainsi qu’à une réduction des volumes de ventes de charbon sidérurgique et en provenance de Highland Valley Copper, ce qui a été partiellement contrebalancé par une hausse des prix du cuivre et un dollar canadien plus faible par rapport à l’année dernière.

Les revenus ont totalisé 3,60G$, un chiffre en baisse par rapport aux 4,26G$ du même trimestre de l’année dernière.

Sur une base ajustée, Teck affirme avoir gagné 76 cents par action, ce qui est en baisse par rapport au bénéfice ajusté de 1,74$ par action enregistré un an plus tôt.

Dans ses prévisions, Teck a abaissé ses prévisions de production annuelle de cuivre et vise désormais entre 320 000 et 365 000 tonnes, plutôt qu’entre 330 000 et 375 000 tonnes pour cette année. Elle a aussi réduit ses prévisions de production annuelle de molybdène pour les faire passer entre 3,0 millions et 3,8 millions de livres, plutôt qu’entre 4,5 millions et 6,8 millions de livres.

Elle a finalement indiqué s’attendre à ce que sa production de charbon sidérurgique cette année se situe entre 23,0 millions et 23,5 millions de tonnes, ce qui représente une baisse par rapport à ses attentes antérieures de 24,0 millions à 26,0 millions de tonnes.

 

Amanda Stephenson, La Presse Canadienne

 

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