Québec ne veut pas rouvrir l'entente sur la vente d'Énergie NB

Publié le 21/12/2009 à 18:06

Québec ne veut pas rouvrir l'entente sur la vente d'Énergie NB

Publié le 21/12/2009 à 18:06

Par La Presse Canadienne

Le gouvernement Charest rejette la possibilité de bonifier l'entente controversée prévoyant l'acquisition d'Énergie NB par Hydro-Québec.

La ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, a joué la carte de la fermeté, lundi, à l'issue d'une réunion du conseil des ministres à Québec.

En dépit des critiques que suscite la transaction au Nouveau-Brunswick, il n'est pas question de rouvrir et de bonifier l'entente signée en octobre, a fait comprendre Mme Normandeau.

"Ce n'est pas dans notre écran radar. Il y a une entente signée et qui a été négociée au préalable. Voilà", a-t-elle affirmé lors d'un court point de presse.

Pourtant, au début du mois, le ministre de la Justice au sein du gouvernement du Nouveau-Brunswick, Michael Murphy, déclarait à des manifestants que le gouvernement de Shawn Graham tentait d'améliorer l'entente et que des négociations étaient en cours.

La controverse est vive au Nouveau-Brunswick au sujet de cette transaction qui, une fois finalisée, permettrait à Hydro-Québec de mettre la main sur les principaux actifs d'Energie NB, pour la somme de 4,75 milliards $.

Jugeant l'entente inacceptable pour le Nouveau-Brunswick, l'opposition conservatrice de la province cherche une avenue juridique pour annuler ou à tout le moins retarder la méga-transaction.

La ministre Normandeau a convenu que le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, avait encore beaucoup de pain sur la planche pour dissiper les craintes qu'inspire dans sa province la vente d'Energie NB.

"À voir la couverture médiatique, il est clair qu'il y a là un défi. Mais ce n'est pas nouveau. M. Graham en était conscient dès le moment où l'on a confirmé l'entente de principe", a dit Mme Normandeau.

Prudente, la ministre a tenu à "réitérer sa confiance" envers le gouvernement de M. Graham pour qu'il parvienne à convaincre les électeurs du Nouveau-Brunswick du bien-fondé de l'entente, d'ici à la date butoir du 31 mars 2010.

Quant à lui, le premier ministre Jean Charest poursuivra sa campagne de promotion, notamment dans l'Etat américain du Maine, où la vente d'Energie NB à Hydro-Québec est loin de passer comme une lettre à la poste.

La prise de contrôle par Hydro-Québec d'une grande partie des actifs d'Energie NB, incluant les lignes de transport d'électricité vers le Maine, soulève l'inquiétude du gouverneur de l'Etat, John Baldacci.

Le gouverneur souhaite en outre connaître quelles seront les répercussions de l'entente pour le Maine, un importateur d'énergie du Nouveau-Brunswick.

M. Charest s'est engagé à rencontrer son homologue Baldacci prochainement afin de tenter d'apaiser ses appréhensions.

L'un des plus farouches opposants à l'achat d'Energie NB par Hydro-Québec demeure cependant le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Danny Williams.

Ce dernier redoute la situation de quasi monopole qu'exercera le Québec sur le marché des exportations d'énergie vers le nord-est des États-Unis.

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