Industrie du bois: peu d'investissements en vue malgré la relance


Édition du 21 Février 2015

Industrie du bois: peu d'investissements en vue malgré la relance


Édition du 21 Février 2015

[Photo: Shutterstock]

Après avoir traversé la tempête depuis 2005, l'industrie forestière québécoise reprend de la vigueur grâce à la baisse du dollar canadien et à la hausse des mises en chantier aux États-Unis. Le manque d'approvisionnement en bois restreint toutefois l'investissement. Les industriels craignent de ne pas pouvoir profiter pleinement de la relance.

« Seuls les joueurs les plus solides ont survécu à la crise forestière. Si on leur donne de bonnes conditions, ils ne peuvent que bien faire », soutient Jean-François Larue, économiste en chef de l'Association des produits forestiers du Canada (APFC).

Le nombre de mises en chantier au pays a franchi la barre du million en 2014, et la construction résidentielle devrait atteindre 1,2 million de logements en 2015 et 1,5 million en 2016, selon la National Association of Home Builders (NAHB). « Ces chiffres représentent une augmentation de 6 à 8 % de la demande des produits du bois », souligne Peter Barynin, économiste principal pour la Filière bois du RISI, une firme américaine de recherche sur l'industrie.

Compétitionner avec la Russie

Pendant ce temps, le prix de référence des produits du bois varie de 370 à 400 $ depuis le début de 2014, après avoir touché le fond historique de 181 $ en 2009. Grâce à un huard à la baisse, les produits forestiers de l'est du Canada deviennent soudain plus concurrentiels, passant du 4e au 3e quartile sur le plan de la compétitivité, selon l'analyste .

« Les producteurs du sud-est des États-Unis sont de loin les plus compétitifs. Ensuite viennent les producteurs de l'est du Canada, car la Colombie-Britannique, qui exporte beaucoup en Chine, ne peut suffire à la demande », dit-il.

Frédéric Verreault, porte-parole de Chantiers Chibougamau, se réjouit de l'embellie sur les marchés, même si l'augmentation du prix du bois demeure un irritant majeur. Il se demande s'il est normal qu'une entreprise française, qui assemble des panneaux de bois massif avec du bois de Russie, arrive à être plus concurrentielle que Chantiers Chibougamau pour des constructions au Québec.

« Nous devons réfléchir collectivement pour déterminer si notre bois doit être le catalyseur d'une chaîne économique ou si le mètre cube est une finalité pour recevoir des redevances », ajoute-t-il. Chantiers Chibougamau verse pour plus de 30 millions de dollars en salaires et achète annuellement pour 50 M$ de biens et services dans le nord du Lac-Saint-Jean et à Chibougamau.

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