Pétrole: la demande plus forte que prévu, mais l'offre augmente aussi

Publié le 11/12/2013 à 06:23

Pétrole: la demande plus forte que prévu, mais l'offre augmente aussi

Publié le 11/12/2013 à 06:23

Par AFP

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé mercredi ses estimations pour la demande pétrolière mondiale en 2013 et 2014, en raison d'une hausse de la consommation des pays développés qui ne devrait toutefois pas s'inscrire dans la durée.

Dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier, l'agence énergétique des pays développés dit tabler sur une consommation pétrolière mondiale de 91,2 millions de barils par jour (mbj) cette année, soit une croissance d'environ 1,2 mbj ou 1,3% par rapport à 2012, alors qu'elle anticipait 91 mbj en novembre.

Pour 2014, elle prévoit 92,4 millions de barils par jour, contre 92,1 mbj en novembre, ce qui correspond à une demande supplémentaire de 1,2 mbj sur un an, ou 1,3%.

Ces révisions à la hausse s'expliquent par une anticipation accrue des besoins en chauffage cet hiver, mais aussi par une demande plus forte que prévu des pays riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au troisième trimestre, principalement les Etats-Unis et les pays d'Europe.

«La demande de pétrole au sein de l'OCDE s'est stabilisée au deuxième trimestre, avec une hausse de 15000 barils par jour, avant d'accélérer au troisième trimestre où elle a progressé de 320000 barils par jour par rapport à l'année précédente», écrit l'AIE.

Mais, prévient le bras énergétique des pays de l'OCDE, «cette progression sera probablement de courte durée, car le rebond de l'après-récession ralentit et la région d'Asie-Océanie renoue avec une tendance structurelle de décroissance de la demande». Ainsi, au final, «ce sont les économies hors OCDE qui continueront à tirer la demande mondiale en 2013 et après».

L'offre augmente aussi

En ce qui concerne l'offre pétrolière mondiale, elle a atteint 92,3 millions de barils par jour en novembre, soit 310000 barils de plus par jour, tirée par la hausse de la production des pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

La production hors Opep a grimpé de 470000 barils par jour le mois dernier, à 56,16 mbj, grâce aux hydrocarbures de schiste en Amérique du Nord et à l'extraction en mer du Nord. Elle devrait bondir de 1,4 mbj cette année, et de 1,7 mbj en 2014, selon l'AIE.

Dans un rapport prospectif publié en novembre, l'agence estimait que les Etats-Unis deviendraient le premier producteur pétrolier mondial dès 2015, jusqu'au repli attendu des hydrocarbures dits non-conventionnels dans les années 2020.

En revanche, la production des pays de l'Opep, qui pompent environ un tiers du pétrole mondial, a reculé pour le quatrième mois consécutif en novembre, de 160000 barils par jour à 29,73 mbj. La hausse en Iran, en Irak et en Angola n'a pas permis de compenser le repli de la Libye et, dans une moindre mesure, du Nigeria, du Koweït, des Emirats arabes unis et du Venezuela.

Afin de «maintenir l'équilibre du marché», le cartel a décidé début décembre, lors de sa réunion à Vienne, de laisser inchangé son plafond de production à 30 mbj en 2014.

Mais en Libye, les exportations pourraient reprendre dès la mi-décembre après plusieurs mois de perturbation liée au blocage des principaux terminaux pétroliers de l'est du pays par des gardes en conflit avec le gouvernement.

L'Irak et l'Iran ont également fait part de leur volonté d'exporter davantage de brut l'an prochain. L'accord de Genève, qui impose pendant six mois des limites au programme nucléaire de Téhéran contre une levée partielle des sanctions, ne se traduit toutefois pas encore par une ouverture des vannes du pétrole de l'Iran: «les sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne sur les exportations de pétrole iranien demeurent fermement en place», note l'AIE.

Cette augmentation de la production mondiale de pétrole conjuguée à une faible hausse de la demande, risque de mettre les prix du brut sous pression en 2014 et de compliquer la tâcher de l'Opep qui veut maintenir le baril à 100 dollars.

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