Pas morte, la filière québécoise du lithium


Édition du 18 Octobre 2014

Pas morte, la filière québécoise du lithium


Édition du 18 Octobre 2014

Par Suzanne Dansereau
Les ratés de Québec Lithium

Le 8 octobre dernier, Québec Lithium a cessé ses activités, faute de fonds. La direction de RB Energy assure que c'est temporaire et qu'elle poursuivra sa quête de financement.

Mais ce qu'il faut savoir, c'est que la mine a déjà reçu plus de 320 millions de dollars de financement depuis le début - pour un projet qu'elle évaluait à 200 M$ - et qu'elle a fait quatre levées de fonds en un an. En dépit de cela, elle n'a pas réussi à produire du carbonate de lithium à l'échelle commerciale. C'est à peine si elle a pu livrer une cargaison de 55 tonnes à son client chinois Tewoo, qui l'avait payée d'avance pour des livraisons hebdomadaires devant démarrer en juin.

Le projet a connu plusieurs ratés. D'abord, on a sous-estimé les dépenses en capital. Ensuite, on a voulu rogner sur les dépenses. Cela s'est traduit par des retards dans l'achat d'équipements et le choix de solutions moins performantes. Enfin, on a voulu aller très vite. Résultat : on a eu du mal à transformer le minerai de façon adéquate. Les retards ont augmenté les coûts, le produit final n'était pas là et, lors de la dernière ronde, les financiers n'y croyaient plus.

Selon M. Bourassa, la basse teneur du minerai était un grave handicap (0,94 % par tonne pour Québec Lithium, comparativement à 1,53 % pour le projet Whabouchi).

M. Bourassa observe qu'il s'est passé à peu près la même chose avec le projet Galaxy, en Australie, qui devait produire 17 000 tonnes par année. Malgré une douzaine d'ententes avec des acheteurs, le projet est mort l'an dernier faute d'avoir pu atteindre ce jalon.

Bref, il appert que Québec Lithium a connu des problèmes de qualité et de capacité, et conséquemment de financement.

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