Obama recommande de donner le feu vert sous conditions à Keystone XL

Publié le 25/06/2013 à 14:50, mis à jour le 25/06/2013 à 15:42

Obama recommande de donner le feu vert sous conditions à Keystone XL

Publié le 25/06/2013 à 14:50, mis à jour le 25/06/2013 à 15:42

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Les autorités américaines devraient donner le feu vert au projet d'oléoduc Keystone XL seulement si elles ont la certitude que celui-ci ne fera pas augmenter de façon "significative" les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis, a déclaré mardi Barack Obama.

Le président américain y est allé de cette annonce en dévoilant les grandes lignes du plan de son administration en matière de changements climatiques.

M. Obama a donné son avis sur le projet canadien lors de ce discours même si certains s'attendaient à ce qu'il ne prenne pas position dans ce débat controversé, qui doit être tranché par le département d'État, parce que l'oléoduc traversera la frontière canado-américaine et plusieurs États.

Le président a signalé qu'il était impératif d'obtenir la certitude que la construction de la portion nordique de l'oléoduc Keystone XL ne ferait pas bondir les émissions de gaz à effet de serre au pays avant d'aller de l'avant. Et la construction de l'oléoduc doit être dans l'intérêt national des États-Unis, a ajouté le président devant une foule massée à l'université de Georgetown, à Washington D.C.

Les environnementalistes font pression depuis des mois sur le président afin de le convaincre de ne pas donner le feu vert à ce projet d'oléoduc de la société TransCanada, qui assurerait le transport de pétrole issu des sables bitumineux albertains jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.

De son côté, TransCanada (TSX:TRP), de Calgary, a investi temps et argent en lobbying dans la capitale américaine afin de promouvoir son projet. Le président et directeur général de la société, Russ Girling, a récemment affirmé qu'il était confiant d'obtenir l'approbation de l'administration Obama.

Les responsables du département d'État avaient conclu, dans un rapport rendu public en mars dernier, que l'oléoduc aurait un impact minime sur les émissions de gaz à effet de serre. Cette conclusion avait été accueillie avec scepticisme par la puissante Agence de protection environnementale (EPA) des États-Unis.

TransCanada a pour sa part plaidé que même si l'exploitation de sables bitumineux doublait en Alberta, les niveaux d'émissions de gaz à effet de serre mondiaux seraient négligeables.

Barack Obama avait rejeté en 2012 la demande initiale de permis de TransCanada, à cause de préoccupations sur le tracé de l'oléoduc, qui aurait traversé un réservoir aquifère au Nebraska. Il avait invité l'entreprise de Calgary à soumettre une nouvelle demande avec un tracé différent, ce que TransCanada avait fait l'automne dernier.

Le département d'État a depuis donné son aval à ce nouvel itinéraire, malgré des allégations d'environnementalistes selon lesquelles les risques pour la région des Sand Hills du Nebraska demeurent importants.

La décision finale du département d'État en ce qui a trait à ce projet d'une valeur de 7,6 milliards $ est attendue à l'automne.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.