Non à l'uranium, dit le chef cri de Mistissini

Publié le 06/06/2012 à 09:29, mis à jour le 06/06/2012 à 12:08

Non à l'uranium, dit le chef cri de Mistissini

Publié le 06/06/2012 à 09:29, mis à jour le 06/06/2012 à 12:08

Par Suzanne Dansereau

Le Chef du Conseil de la Nation Cri de Mistissini, Richard Shecapio, a envoyé un signal clair mardi soir aux audiences publiques de la Commission canadienne de sûreté nucléaire et c’est : «non» au projet uranifère Matoush de la société Ressources Strateco; et «non» à l’énergie nucléaire.

«On veut dès maintenant mettre un point final à la question du développement uranifère, et ce, une fois pour toutes, a déclaré le chef Scecapio devant la commission. Nous voyons bien la direction prise par ce projet d'exploration d'uranium, et nous ne voulons aucun projet de mine d'uranium».

Le chef a réclamé un moratoire sur l’exploration de l’uranium sur les terres ancestrales des Cris et ce, même si son conseil a conclu une entente de communication et d’information avec la minière en décembre dernier.

Ressources Strateco, a-t-il accusé, «n’a pas fait tous les efforts attendus et toujours espérés par la communauté depuis 2006 pour répondre aux préoccupations de mon peuple avec ce projet. Rien n’a changé depuis la signature de l’entente, et la minière n’a jamais eu notre soutien malgré ce qu’elle a laissé croire à ses investisseurs».

«À la lumière des lacunes constatées en matière d'acceptabilité sociale, de l'incompatibilité à l'égard de notre culture et du manque de compréhension claire quant aux impacts du projet de mine d'uranium sur la santé et l'environnement, ce serait téméraire de la part de notre peuple d'aller de l'avant et d'accorder une licence pour l'avancée du projet d'exploration de Strateco», a-t-il poursuivi.

Selon lui, il n’a pas été clairement démontré que le projet ne représentait aucun risque de contamination de la viande animale que chasse, trappe et consomme la population crie.

Si ce projet est permis, a-t-il dit, «la perception de la population à l'égard de la contamination provoquée par ce projet transformera de manière permanente sa relation avec le territoire, tout en limitant l'usage de ce territoire par les Cris pour leurs activités de chasse, de pêche et de piégeage pour des générations à venir».

M. Scecapio s’est aussi prononcé contre l’énergie nucléaire. «Nous ne voulons pas qu'une ressource extraite de notre territoire soit responsable de causer de la pollution et des déchets. Nous ne voulons pas être associés à ce type d'impact dans le monde. Les Cris ont déjà fait de grands sacrifices concernant leurs droits et leur territoire pour une source d'énergie propre et abondamment renouvelable : l'hydroélectricité», a ajouté Richard Shecapio.

PLUS : Un débat explosif sur la mine d’uranium à la Baie James

À la une

Le resserrement quantitatif est plus important que prévu pour les marchés

EXPERT INVITÉ. Les investisseurs craignent que le resserrement quantitatif ait un effet significatif sur les marchés.

Des «objets incendiaires» sous de la machinerie sur le site de Northvolt

Mis à jour il y a 40 minutes | La Presse Canadienne

Ce n’est pas la première fois que des actes de sabotage sont commis sur le site de la future usine de batteries.

Québec ne veut «plus de crypto», mais tout de l'IA

Mis à jour il y a 28 minutes | François Remy

LES CLÉS DE LA CRYPTO. Fitzgibbon offre un double discours: l’un pour la bonne gouvernance, l’autre pour l'innovation.