Mine : l’accès au financement se restreint

Publié le 11/05/2011 à 17:54

Mine : l’accès au financement se restreint

Publié le 11/05/2011 à 17:54

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

L’accès au financement risque de se restreindre pour les minières souhaitant exploiter des mines de terres rares, prévient la firme Ernst & Young dans un rapport. Les entreprises se battront pour combler le vide laissé par les restrictions imposées par la Chine à l’exportation de ces métaux.

Les métaux terreux rares sont utilisés pour fabriquer des appareils de haute technologie comme le iPad. «La Chine en est le plus important producteur avec 90% des exportations, explique Zahid Fazal, associé d’Ernst & Young et leader du secteur des mines pour le Québec. Dans les cinq prochaines années, elle pourrait devenir une importatrice nette de cette ressource.»

Afin de satisfaire la demande, les sociétés voudront exploiter des gisements ailleurs qu’en Chine. Les minières ont tout intérêt à trouver du financement rapidement, car il risque de ne pas y avoir assez de capitaux pour financer tous leurs projets. Les montants élevés demandés, les risques qui sont associés à la production et les risques que la demande soit moins importante à long terme agissent comme frein, peut-on lire dans le rapport. «Les premiers à commencer la production seront ceux qui profiteront davantage des prix élevés», prédit M. Fazal.

Même si on s’arrache cette ressource, il n’est pas garanti que la demande sera toujours élevée. «Il y a une certaine incertitude à long terme, soit dans plus de cinq ans, explique M. Fazal. Une augmentation de la production pourrait faire chuter les prix. Aussi, il est possible que les fabricants d’appareils technologiques trouvent des matériaux pour remplacer la terre rare.»

Au Québec, on compte l’entreprise Quest Rare qui évalue le potentiel d’un gisement près de Schefferville. Matamec évalue, elle aussi, la faisabilité économique d’un projet en Abitibi-Témiscamingue.

 

 

 

 

 

 

 

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