Le pétrole repasse sous la barre des 30$US le baril à New York

Publié le 08/02/2016 à 16:01

Le pétrole repasse sous la barre des 30$US le baril à New York

Publié le 08/02/2016 à 16:01

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont nettement baissé lundi, revenant sous 30 dollars le baril à New York, après qu'une rencontre infructueuse entre l'Arabie saoudite et le Venezuela a étouffé les quelques espoirs d'une réduction concertée de l'offre entre les principaux producteurs.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mars a cédé 1,20 dollar à 29,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 1,18 dollar à 32,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Les cours du pétrole baissent après une réunion 'fructueuse' entre les ministres saoudien et vénézuélien du Pétrole», a résumé Tim Evans de Citi, se référant ironiquement à un terme employé par l'agence officielle saoudienne de presse pour décrire la rencontre.

Alors que les investisseurs peinent à croire à un arrangement entre les principaux producteurs pour réduire une offre dont le niveau pléthorique a contribué à plomber en janvier les cours au plus bas depuis 2003, le ministre vénézuélien, Eulogio del Pino s'est rendu en Arabie saoudite, le plus gros producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), après avoir rencontré des responsables russes la semaine dernière.

Cette réunion «n'a apparemment conduit à aucun changement d'attitude de l'Arabie saoudite sur sa réticence à participer à une réunion d'urgence de l'OPEP», a noté M. Evans. "Cela place la définition de 'fructueux' le plus bas possible et, à notre avis, laisse le marché face à une surabondance persistante.»

Rapports mensuels

«Après que les discussions entre l'Arabie saoudite et le Venezuela n'ont - sans surprise - rien donné, ce sont des déclarations iraniennes qui donnent à réfléchir», a renchéri Matt Smith, de ClipperData. 

«Avec la levée des sanctions occidentales», à la suite de l'accord de l'été 2015 sur le programme nucléaire iranien, le pays, membre de l'OPEP, «compte récupérer sa part de marché en Europe», a rapporté M. Smith. «Il prévoit de vendre 300 000 barils par jour (b/j) dans la région, selon son ministre du Pétrole, Bijan Zanganeh.»

Le niveau élevé de l'offre, non seulement de l'OPEP et de la Russie mais aussi des États-Unis, a joué un grand rôle dans la chute des prix, qui ont perdu plus de deux tiers de leur valeur depuis la mi-2014.

Dans ce contexte sont apparues fin janvier des rumeurs d'accords, d'une part au sein de l'OPEP, d'autre part entre le cartel et la Russie, qui ont encouragé quelques tentatives de rebond du marché, sans que celles-ci aboutissent durablement. 

«Pour le moment, on continue à observer des réunions sans résultat», a commenté James Williams, de WTRG Economics. «Il va probablement falloir attendre la fin de l'année avant que le marché devienne un minimum optimiste.»

Pour le moment, les investisseurs s'apprêtent à prendre connaissance des rapports mensuels des trois grands observateurs du marché, le département américain de l'Energie (DoE) et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) mardi, puis l'OPEP mercredi. 

«Tous ces rapports devraient souligner les thèmes dominants que sont la surabondance persistante et les inquiétudes sur la demande», a prévenu M. Smith.

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