Le pdg de TransCanada, Harold Kvisle.
Le coût du transport du gaz naturel de l'Alberta vers l'est du pays devrait augmenter de façon significative pour les producteurs, l'an prochain, mais cela ne veut pas nécessairement dire que les consommateurs verront une différence sur leurs factures de chauffage.
Tara O'Donovan, porte-parole de l'Office national de l'énergie, l'organisme fédéral de réglementation chargé d'approuver les droits et tarifs pipeliniers, affirme que «si les transporteurs et les sociétés d'énergie payent davantage, il serait raisonnable de s'attendre à ce qu'ils tentent de récupérer ces coûts du côté des consommateurs».
Elle ajoute cependant que ce n'est pas toujours le cas. TransCanada expédie quelque neuf milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour via son réseau Mainline, qui s'étend sur une distance de plus de 14 000 kilomètres entre l'Alberta et la frontière entre le Québec et le Vermont.
L'entreprise de Calgary impose des frais aux producteurs pour chaque unité de gaz naturel passant par ses canalisations. Le coût est actuellement de 1,19 $ par gigajoule, mais TransCanada prévient que ce prix pourrait augmenter en 2010 et atteindre entre 1,65 $ et 1,90 $ par gigajoule.
TransCanada n'a pas encore déterminé le coût final, mais la société a amorcé des discussions avec ses clients, qui devront sans aucun doute encaisser le choc.
Ce qui est moins clair, cependant, c'est jusqu'à quel point la hausse sera ressentie à l'autre extrémité de la chaîne, où les distributeurs achètent le gaz naturel puis le vendent à leurs clients. Cela va dépendre en grande partie de la nature du contrat signé entre l'expéditeur et la distributeur, affirme Mme Donovan.
«Si le contrat prévoit un prix fixe, il est possible que les frais de transport n'aient aucun impact sur le coût que paye le consommateur», dit-elle. TransCanada augmente ses tarifs parce que les volumes de gaz naturel passant par son réseau ont chuté plus que prévu cette année et devraient continuer de baisser l'an prochain.
