De Margerie craint que ce ne soit pour bientôt. Photo : Bloomberg.
Si le prix du baril de pétrole brut revenait prochainement à 100 dollars américains au Nymex, il s’agirait là d’une «mauvaise nouvelle économique», selon Christophe de Margerie, le pdg de Total.
«Est-ce qu'on peut voir le pétrole revenir à plus de 100 dollars? Bien sûr. Mais, ce ne serait pas une bonne nouvelle, car le pétrole a un impact sur l'économie bien plus important que la plupart des gens ne le pensent», a-t-il déclaré à des journalistes à New York, à la veille d'une réunion des pays exportateurs.
La valeur du baril oscille depuis plus d'un an entre 70 et 90 dollars américians. Il a franchi ce dernier seuil en début de semaine sur les marchés new-yorkais pour la première fois depuis deux ans. Il s'était envolé jusqu'à 147 dollars américains en juillet 2008.
Dans ce contexte, les douze pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), réunis samedi à Quito, en Équateur, devraient décider de maintenir inchangés leurs quotas de production.
«L'Opep essaie de maintenir les prix dans une fourchette suffisamment élevée pour que les investisseurs puissent dépenser de manière efficace, en particulier dans des régions du monde où le pétrole est très cher», a dit M. de Margerie.
«Un baril de 70 à 80 dollars commence à être un peu faible pour investir dans un environnement difficile», par exemple en eau profonde, a-t-il expliqué. «70 dollars n'est pas suffisant.»
«S'il revient à plus de 100 dollars, ce serait une mauvaise nouvelle, et j'espère, je suis sûr, que l'Opep ferait tout pour l'arrêter», a-t-il souligné.
Avec AFP.
