L'énergie est au coeur de la visite de Vladimir Poutine en Chine. Photo: Bloomberg
La Chine et la Russie pourraient bien signer plusieurs contrats énergétiques majeurs, à l'occasion de la visite à Pékin cette semaine du Premier ministre russe Vladimir Poutine.
Les sociétés énergétiques russes ont besoin de financements chinois, tandis que Pékin en profite pour diversifier encore ses sources d'approvisionnement en énergie pour son économie en croissance exponentielle. Et ces accords sont d'autant plus indispensables au Kremlin que la demande en provenance d'Europe est en baisse.
L'accord "pétrole-contre-fonds", qui doit encore être finalisé, prévoit 25 milliards de dollars de fonds chinois pour financner la construction d'un oléoduc amenant vers la Chine les réserves sibériennes.
En échange, la Chine, deuxième consommateur au monde de gaz et pétrole, se voit garantir 20 années de fournitures de brut.
Et ce n'est là qu'une partie des contrats en matière énergétique qui devraient être passés cette année entre les deux pays, évalués à un montant total de 100 milliards de dollars.
Parmi les accords qui pourraient voir le jour, un projet similaire pour Gazprom, le monople gazier russe, pour un gazoduc au départ de son site de Kovykta, champ encore sous-exploité en Sibérie orientale, dont les réserves sont estimées à 2.000 millions de mètres cubes de gaz naturel.
Dans le courant de la visite de Poutine, ce sont plus d'une trentaine de contrats, en matière d'énergie, de mines, de transports et d'infrastructures, le tout pour plus de 5,5 milliards de dollars, qui devraient être signés, a précisé le vice-Premier ministre russe Alexander Joukov.
