L'achat d'Énergie NB n'est pas compromis, selon Québec

Publié le 15/01/2010 à 15:40

L'achat d'Énergie NB n'est pas compromis, selon Québec

Publié le 15/01/2010 à 15:40

Par La Presse Canadienne

L'entente de principe visant l'acquisition d'Energie NB par Hydro-Québec n'est pas compromise, a assuré le ministère québécois des Ressources naturelles.

L'entente sera cependant bonifiée dans l'espoir d'apaiser les critiques soulevées par la transaction au Nouveau-Brunswick.

"Ce que nous avons actuellement, c'est une entente de principe. Alors, c'est certain qu'entre l'entente de principe et l'entente finale, il va y avoir des bonifications", a déclaré Christian Tanguay, attaché de presse de la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau.

Peu avant Noël, la ministre Normandeau avait pourtant affirmé que la révision de l'entente signée en octobre ne figurait pas sur son "écran radar". Le premier ministre Jean Charest a toutefois corrigé le tir plus tôt cette semaine en se disant ouvert à "améliorer" l'accord Québec-Fredericton.

Une fois finalisée, d'ici au 31 mars, l'entente permettrait à Hydro-Québec de mettre la main sur les principaux actifs d'Energie NB, pour la somme de 4,75 milliards $. La société d'Etat deviendrait le principal fournisseur d'électricité du Nouveau-Brunswick.

Dans la province, l'opposition conservatrice avance que le gouvernement libéral de Shawn Graham est en train de faire volte-face dans le dossier et ne serait plus disposé qu'à céder une partie des actifs d'Energie NB.

Le porte-parole de la ministre Normandeau a refusé de commenter l'information.

"Nous, nous poursuivons les discussions et nous ne ferons pas d'autres commentaires à ce sujet. Nous avons jusqu'au 31 mars pour finaliser le dossier", a dit M. Tanguay.

Mais la transaction projetée se heurte à d'énormes difficultés politiques que le gouvernement Graham peine à aplanir.

Les partis d'opposition _ Parti progressiste-conservateur et NPD _ sont ligués contre le projet, reprochant au premier ministre Graham d'avoir rompu sa promesse électorale de ne pas vendre ce type d'actifs. Ils estiment que le gouvernement n'avait pas le mandat de procéder à cette transaction.

L'opposition est à ce point viscérale dans certaines régions rurales que le premier ministre Graham a cru y percevoir, lundi, un sentiment anti-Québec. Il a présenté des excuses par la suite.

Pour ajouter à cette levée de boucliers, le ministre de la Défense nationale et député de la Nouvelle-Ecosse, Peter McKay, s'est immiscé dans le débat, au grand dam du premier ministre du Nouveau-Brunswick.

En fin de semaine dernière, le ministre fédéral a estimé que le projet était "prématuré" et qu'il existait de meilleures options que le protocole d'entente entre le Nouveau-Brunswick et le Québec.

Les gouvernements de la Nouvelle-Ecosse et de Terre-Neuve-et-Labrador se montrent également réfractaires à la vente, craignant de perdre l'accès au lucratif marché énergétique du nord-est des Etats-Unis.

Depuis la signature de l'accord de principe, en octobre 2009, le premier ministre du Nouveau-Brunswick se débat comme un diable dans l'eau bénite afin de convaincre ses concitoyens que la transaction abaisserait le coût de l'électricité en plus d'éliminer la dette d'Energie NB.

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