Gaz de schiste : les opposants confrontent André Caillé

Publié le 15/09/2010 à 08:38

Gaz de schiste : les opposants confrontent André Caillé

Publié le 15/09/2010 à 08:38

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

La période de questions de l’assemblée publique de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) a été houleuse hier à Bécancour. Les commentaires et interrogations sont venus principalement de militants de divers groupes environnementaux.

Un intervenant ayant réclamé un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste a déclenché des applaudissements nourris dans la petite salle bondée. Certaines personnes ont réclamé des études indépendantes sur la sécurité des opérations et sur leur impact sur l'environnement.

Ces rencontres doivent dresser un portrait de l'ensemble des activités qui se dérouleront sur les sites de forage, mais André Caillé, président de l’APGQ, ne cache pas que l'objectif est de gagner les citoyens à sa cause, à défaut de pouvoir rallier les environnementalistes.

« Il y a des irréductibles qui ne nous appuieront jamais parce qu'ils croient que d'autres filières énergétiques doivent être développées. L'autre partie, et ce sont les gens à qui l'on s'adresse, ce sont ceux qui ne nous appuient pas présentement mais que, si nous les convainquons que nous prenons les moyens pour faire face à tous les risques et que l'environnement est convenablement protégé, ceux-là vont nous appuyer », explique M. Caillé.

Il fait valoir que des réserves abondantes de ce gaz pourraient assurer l'indépendance énergétique du Québec en matière de gaz naturel. « Notre économie fait un chèque de 2 milliards $ par année à l'Alberta. Si nous réussissons notre projet, nous n'aurons pas à faire ce chèque ou, si nous le faisons, nous allons le faire à nous-mêmes. C'est une énorme différence. »

Il rappelle qu'environ 200 industries consomment à elles seules 85 % du gaz naturel transporté au Québec et que certaines d'entre elles, comme l'industrie de l'aluminium par exemple, ne peuvent accomplir certains procédés autrement qu'en utilisant le gaz naturel.

Les trois assemblées se dérouleront parallèlement aux travaux du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui a été mandaté par le gouvernement du Québec pour mener des consultations publiques sur les gaz de schiste.

La même journée, Équiterre a émis de sérieuses réserves sur cette exploitation. Une analyse préliminaire rendue publique par l’organisme environnemental conclut notamment que le développement de cette industrie pourrait ajouter quelque 1,9 mégatonne de gaz à effet de serre (GES) au bilan du Québec, presque l'équivalent de la centrale thermique du Suroît.

« Est-ce que le gouvernement du Québec maintient le cap sur la résolution de réduction des GES?, s'interroge le coordonnateur d'Équiterre, Steven Guilbeault. Est-ce que l'industrie est prête à compenser ses émissions de GES? Il y a beaucoup de questions auxquelles on n'a pas de réponse encore et, avant de se prononcer sur cette filière, il faut obtenir des réponses à ces questions. »

Il fait valoir qu'il n'y a aucune urgence à aller de l'avant. « Les gaz de schiste ne vont pas migrer vers l'Ontario ou les États-Unis, illustre-t-il. Nous pouvons nous permettre de prendre le temps d'étudier cette question adéquatement. »

 

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