Gaz de schiste : la ministre Normandeau hausse le ton

Publié le 03/02/2011 à 14:44, mis à jour le 03/02/2011 à 15:10

Gaz de schiste : la ministre Normandeau hausse le ton

Publié le 03/02/2011 à 14:44, mis à jour le 03/02/2011 à 15:10

Nathalie Normandeau

À l’instar de son homologue Pierre Arcand la semaine dernière, la vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau, hausse le ton dans le dossier des gaz de schiste.

Sur les ondes de la radio de Radio-Canada, ce matin, Mme Normandeau n’a pas hésité à qualifier de «cow-boy» le comportement de certains acteurs de l’industrie gazière et a invité celle-ci à «investir ailleurs» si elle ne pouvait accepter de respecter la législation québécoise.

«Si les entreprises gazières ne veulent pas se conformer aux lois et règlements qui existent (…) elle sait ce qu’elle a à faire : elle peut aller investir ailleurs, en Pennsylvanie, en Alberta ou en Colombie-Britannique», a-t-elle dit. «Nous, il n’est pas question qu’on fasse des compromis sur les standards qu’on souhaite voir naître.»

Des cow-boys

S’exprimant au micro de l’animatrice Christiane Charette, la ministre Normandeau a critiqué le fait que des Québécois se soient vus placés devant des faits accomplis. «Les gens ont été frustrés. Et à juste titre. Il y a des entreprises qui se sont comportées comme des cow-boys. On ne peut plus tolérer cela au Québec.»

Le Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) doit déposer son rapport le 28 février prochain. Le gouvernement compte profiter de ce dépôt pour resserrer ses règlements de manière, dit la ministre, à ce que le Québec devienne «une terre de référence pour la mise en valeur d’une exploitation responsable».

Sur la question des redevances, un régime qui date de la fin des années 80, le gouvernement entend le modifier, a-t-elle expliquer, de manière à tirer le «maximum de bénéfices de cette industrie, pour un minimum d’inconvénients». Actuellement, le Québec ne tire aucune redevance de cette industrie, étant donné qu’elle ne se trouve encore qu’en phase exploratoire.

Out, les amis!

Cela dit, la ministre Normandeau semble demeurer convaincue que l’exploitation des gaz de schiste au Québec serait à son avantage. «Mais on va franchir une étape à la fois, a-t-elle affirmé. On est en 2011 et on ne pense pas qu’il y aura de phases commerciales avant 2014.

«On a une chance unique de faire le débat qui s’impose et de mettre chaque pièce du casse-tête en place de manière à s’assurer qu’on a de l’adhésion et faire la démontration (…) que le développement durable n’est pas un concept vide de sens et qu’on puisse le mettre en œuvre.»

«Notre rôle, a-t-elle conclu, est de dire "voici ce que sont nos règles du jeux". Si vous n'êtes pas intéressé à vous y conformer: out, les amis! Vous partirez et nous acceillerons les autres entreprises qui sont prêtes à se conformer aux règles qui existent ici.»

 

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