«Gardez vos actions», dit Fibrek à ses actionnaires minoritaires

Publié le 30/04/2012 à 14:37, mis à jour le 30/04/2012 à 15:29

«Gardez vos actions», dit Fibrek à ses actionnaires minoritaires

Publié le 30/04/2012 à 14:37, mis à jour le 30/04/2012 à 15:29

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La direction du producteur de pâte à papier kraft Fibrek recommande à ses actionnaires minoritaires de le demeurer et de ne pas déposer leurs actions à Produits forestiers Résolu, même si Mercer International vient de retirer son offre rivale. Lisez le texte: Fibrek perd son chevalier blanc: Mercer renonce à l'acheter

«Clairement, on recommande aux actionnaires minoritaires de garder leurs actions, dit Patsie Ducharme, vice-présidente et chef de la direction financière de la montréalaise Fibrek. L’offre de Résolu est opportuniste et n’est pas à la hauteur de l’évaluation de l’entreprise.»

Comme Résolu contrôle désormais 48,8 % des actions de Fibrek, la responsable des relations avec les investisseurs ajoute cependant que «ce n’est plus une option de rechercher un autre investisseur potentiel».

Chez Résolu, le porte-parole Pierre Choquette précise que l’entreprise attendra l’expiration de son offre d’achat, le 4 mai, pour annoncer ses intentions. «On va attendre de voir où on en est à ce moment-là, dit-il. En général, pour avoir le contrôle absolu, ça prend 50 % plus un.»

Selon le texte de l’offre de Mercer, le Fonds de solidarité FTQ lui avait accordé son appui en lui donnant accès à un financement de 25 millions de dollars pour l’acquisition, en plus d’un autre prêt de 15 millions d’«une société de placement privée» du Fonds FTQ, que le porte-parole Patrick McQuilken a toujours refusé d’identifier.

«On croyait que l’offre de Mercer représentait le meilleur espoir pour les emplois et les sous-traitants dans la région, dit le porte-parole du Fonds, Patrick McQuilken. Mais pour nous, c’est un investissement comme un autre.»

Le gouvernement aussi appuyait l’offre de Mercer, par le biais d’Investissement Québec, qui devait aussi financer son offre, à hauteur de 30 millions. La porte-parole a renvoyé les questions de LesAffaires.com au ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE). «Le prêt a été fait après un décret, donc c’est davantage une décision gouvernementale», dit Chantal Corbeil, porte-parole de la société d’État. Il n'a pas été possible de recueillir les commentaires du MDEIE.

À 1,40 $ l’action, l’offre de Mercer était 40 % plus élevée que celle de Résolu et avait l’appui de la direction de Fibrek. Mais Fairfax, Oakmont et Pabrai, qui contrôlent ensemble 46 % de Fibrek, ont rapidement donné leur appui à l’offre non sollicitée de Résolu, autrefois connue sous le nom d’AbitibiBowater.

Mercer touchera une indemnité de rupture de 8,5 millions de dollars.

À 1,40 $ l’action, l’offre de Mercer était 40 % plus élevée que celle de Résolu et avait l’appui de la direction de Fibrek. Mais Fairfax, Oakmont et Pabrai, qui contrôlent ensemble 46 % de Fibrek, ont rapidement donné leur appui à l’offre non sollicitée de Résolu, autrefois connue sous le nom d’AbitibiBowater.

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