Fusion TMX-LSE : les minières " juniors " émettent de gros doutes

Publié le 19/03/2011 à 00:00, mis à jour le 05/04/2011 à 09:43

Fusion TMX-LSE : les minières " juniors " émettent de gros doutes

Publié le 19/03/2011 à 00:00, mis à jour le 05/04/2011 à 09:43

Par Suzanne Dansereau

Steve Vaughan, un expert en droit minier dont les premières transactions remontent aux années 1960, est catégorique : " La fusion des Bourses de Toronto et de Londres est la meilleure chose qui puisse arriver à l'industrie minière. Ceux qui disent le contraire sont des idiots. " Grâce à cette fusion, les minières canadiennes " auront accès à un bassin élargi d'investisseurs et elles seront plus visibles ", poursuit-il. Les petites sociétés d'exploration, les " juniors " comme on les appelle dans ce secteur, ne sont pas de cet avis.

" Sur le plan transactionnel, cela sera-t-il plus difficile ? Les coûts d'inscription augmenteront-ils ? La réglementation sera-t-elle aussi claire ? Voilà le genre de questions qu'il faut se poser ", indique Marco Gagnon, président d'Adventure Gold Explorations, établi à Val d'Or, et président du conseil d'administration de l'Association pour l'exploration minière du Québec.

" Le TMX Venture de Toronto est la meilleure Bourse de croissance minière du monde avec celle de l'Australie, fait-il valoir. L'expertise canadienne est reconnue et l'encadrement réglementaire, solide. "

À Londres, l'Alternative Investor Market, peu réglementé, s'est révélé un échec. " Si la fusion a lieu, il faut espérer que la plateforme transactionnelle adoptée sera celle du TMX Venture et que la réglementation restera la même ", indique M. Gagnon.

Selon Robert Martin, président de la société d'exploration New Millenium, cette fusion " ne comporte aucun avantage. Elle nous fait perdre un autre actif canadien de grande valeur ". M. Martin craint la lourdeur bureaucratique et fait valoir que les investisseurs européens ont déjà la capacité d'investir au Canada. Chaque année, plusieurs minières juniors réalisent des tournées de financement en Europe.

Pour André Gaumond, président de Mines Virginia, une société dont le siège social est à Québec, " il y a matière à inquiétude. Mais la fusion est inéluctable. On verra au fur et à mesure si elle aura un effet positif ", dit-il.

Appui partagé des banques et des grands investisseurs

Depuis son annonce, le mois dernier, la fusion des deux places boursières récolte un appui mitigé des banques et des grands investisseurs : la Royale l'endosse, mais pas la Banque Nationale ni la Toronto-Dominion ni la CIBC. Manuel Nobrega, du régime de retraite ontarien OMERS, l'endosse, tandis que Stephen Jarislowsky prévient qu'elle se traduira par un exode de cerveaux. Le ministre des Finances de l'Ontario l'accueille défavorablement, alors que celui du Québec parle de l'accepter " avec conditions ". Ottawa promet de l'étudier.

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