Envirogaz construira une usine de biocarburant de 13 M$ à Cacouna

Publié le 12/01/2010 à 10:48

Envirogaz construira une usine de biocarburant de 13 M$ à Cacouna

Publié le 12/01/2010 à 10:48

Par La Presse Canadienne

Québec et Ottawa vont annoncer aujourd'hui un financement qui permettra la construction d'une première usine québécoise de production de biocarburant à partir de déchets organiques domestiques, a appris La Presse Canadienne.

L'installation, qui sera située dans la municipalité de Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent, pourra traiter annuellement jusqu'à 20 000 tonnes de matières résiduelles provenant des résidences et entreprises de Rivière-du-Loup et de 11 villes environnantes.

L'usine, qui emploiera environ cinq personnes à temps plein, transformera les déchets organiques, composés notamment de restes de table, en biométhane, un gaz qui pourra alimenter une flotte de véhicules utilisés localement par les municipalités.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, et son homologue québécois Jean Charest seront présents à Rivière-du-Loup, mardi, afin d'annoncer le financement, qui sera versé à une société d'économie mixte composée de partenaires publics municipaux et d'une société privée, Envirogaz.

Lors d'une entrevue, lundi, le président d'Envirogaz, Michel Laforest, a affirmé que le budget du projet, incluant la conversion des véhicules au biocarburant qui sera produit, s'élève à un peu plus de 13 millions $.

Sans vouloir avancer de chiffres, M. Laforest s'attend à ce que les gouvernements fédéral et provincial accordent un financement équivalant à 66 pour cent de cette somme, ce qui représenterait environ 8,5 millions $.

"Je laisse le soin aux personnalités politiques de vous annoncer le montant demain, a-t-il dit. (...) C'est un des beaux projets qui existent. On y croit beaucoup et ça fait longtemps qu'on travaille dessus. Pour nous c'est une étape importante."

Le vice-président directeur d'Envirogaz, Sylvain Trépanier, a déclaré que l'usine, la première du genre au Québec, transformera d'ici 2012-13 plus de 60 pour cent des matières organiques résiduelles de la région grâce au processus de biométhanisation.

"C'est la première usine de biométhanisation pour traiter les matières issues de la collecte à trois voies, a-t-il dit. C'est aussi une première dans le sens où c'est la première société d'économie mixte qui est créée au Québec."

Avec la technique de biométhanisation, les déchets organiques sont transformés en un carburant semblable au gaz naturel qui, mélangé à du diesel, peut servir aux véhicules. Les matières récupérées sont aussi transformées en liquides et solides qui peuvent servir d'engrais.

Le projet d'usine avait été initié en janvier 2008 par la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup. Envirogaz s'y était associé en octobre de la même année, après avoir soumis sa candidature lors d'un appel d'offres, a indiqué M. Trépanier.

En novembre dernier, la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, avait indiqué que le gouvernement souhaite bannir l'enfouissement de matières recyclables d'ici 10 ans.

A cette occasion, Mme Beauchamp, qui sera à Rivière-du-Loup mardi, avait annoncé la création d'un programme de 650 millions $ visant à doter le Québec d'installations de biométhanisation et de compostage qui permettront de détourner la matière organique de l'enfouissement.

Selon M. Trépanier, d'autres usines de biométhanisation et de compostage pourraient voir le jour à travers la province.

"L'idée du développement durable, et l'idée de la ministre, c'est qu'elle met justement 650 millions $ dans un 'pot' justement pour développer des solutions régionales et arrêter de faire du transport avec de la matière résiduelle", a-t-il dit.

La directrice générale de Collectivités environnementales (Co-eco) du Bas-Saint-Laurent, Karine Malenfant, a affirmé que le procédé de biométhanisation était répandu en Allemagne et en Suède.

Selon Mme Malenfant, une fois le financement obtenu, la prochaine étape sera de sensibiliser les citoyens, ce sur quoi Co-eco travaillera.

"La quantité et la qualité des matières dépend de la participation citoyenne", a-t-elle dit.

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