Conflit chez Rio Tinto Alcan: J. Côté garde espoir

Publié le 20/04/2012 à 10:45, mis à jour le 20/04/2012 à 11:58

Conflit chez Rio Tinto Alcan: J. Côté garde espoir

Publié le 20/04/2012 à 10:45, mis à jour le 20/04/2012 à 11:58

Par La Presse Canadienne

Le siège social de Rio Tinto Alcan à Montréal. Photo : Alcan

Malgré le conflit de travail qui en est à son quatrième mois à l'usine d'Alma, la chef de la direction de Rio Tinto Alcan, Jacynthe Côté, dit garder espoir de s'entendre de façon "raisonnable" avec son syndicat.

"On souhaite un règlement raisonnable. Et dès que le médiateur nous rappelle, on va se rasseoir à la table. Depuis les 16 dernières années, Rio Tinto Alcan a réglé tous ses contrats de travail à travers le monde sans conflit", a-t-elle mentionné vendredi à Montréal.

Mme Côté explique son optimisme par le fait qu'il est inusité, selon elle, que le Syndicat des métallos, affilié à la FTQ, mène un conflit de longue haleine sur une question de plancher d'emplois.

"Cette situation très inhabituelle pour nous, qu'on déplore totalement, est venue d'une demande qui est fort inhabituelle, qui est de demander un plancher d'emplois rigide, non seulement rigide, mais au-delà du niveau actuel d'emplois. Il aurait fallu embaucher 120 personnes au-delà des besoins actuels", a-t-elle fait valoir, au cours d'un point de presse.

Et, selon elle, céder à cette demande syndicale qui est au cœur du litige aurait pu nuire non seulement à l'aluminerie jeannoise, mais aussi à d'autres usines de la multinationale. "Ca, ça mettait en péril la compétitivité de l'usine d'Alma à long terme, et non seulement l'usine d'Alma, mais c'est une clause qui aurait pu se déployer dans les autres usines et rendre l'ensemble de nos usines moins compétitives", a-t-elle soutenu.

"Le futur de nos régions nous tient à cœur et c'est pour ça qu'on continue à y investir. Mais nous avons la responsabilité pour le futur de nos régions aussi de maintenir nos usines compétitives. Quand les usines perdent leur compétitivité, elles ferment. Et nous, il faut toujours garder un horizon de plusieurs décennies", a-t-elle ajouté.

Malgré ce discours, elle dit conserver espoir de voir un règlement survenir. "Ce qui nous donne espoir, c'est que ça semble inhabituel pour les Métallos. Lorsqu'on regarde les 15 dernières années, les 70 conflits des Métallos au Québec, la demande d'un plancher rigide d'emplois n'a jamais été la cause d'un conflit. On continue à négocier des contrats à travers le monde, cette demande-là n'apparaît pas."

Elle justifie la volonté de la direction de maintenir une certaine souplesse dans sa gestion de la main-d’œuvre, notamment par le recours à la sous-traitance. "Ce qu'on espère, c'est de retomber avec un peu d'accalmie, sur un secteur de demandes raisonnables. On ne demande rien de plus ni de moins que dans les autres installations. Nous n'avions pas de nouvelles demandes par rapport aux règles de sous-traitance. Les règles qui existent sont les mêmes que nous avons dans nos autres usines et nous serions prêts à les reconduire demain matin."

Elle affirme que la multinationale, et pas seulement elle, est affectée par le lock-out qui a été décrété le 1er janvier dernier. "Le conflit ne sert à personne. Nous perdons de l'argent. Nos communautés en souffrent, nos fournisseurs, nos clients en souffrent, nos employés également."Mme Côté a pris la parole à l'occasion du Forum stratégique sur les ressources naturelles, qui s'est tenu vendredi à Montréal et qui portait notamment sur le Plan Nord.

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