Analyse : investir dans le pétrole avant le gaz naturel

Publié le 15/06/2009 à 00:00

Analyse : investir dans le pétrole avant le gaz naturel

Publié le 15/06/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
"Je suis certainement optimiste quant au pétrole pour la prochaine année", a mentionné Rob Laidlaw, de Acumen Capital Partners à Calgary.

Les prix du pétrole brut ont connu une hausse remarquable au-dessus de 70 $US _ environ le double de leur niveau d'il y a six mois. Néanmoins, on ne peut pas en dire autant du gaz naturel _ qui est au coeur des opérations de la plupart des compagnies canadiennes de l'ouest. Le gaz naturel a transigé sous les 4 $US par 1000 pieds cube pendant plusieurs mois. Il y a un an environ, le prix se situait bien en-deçà de 12 $US.

"Nous avons plutôt bien faits avec les actions de gaz naturel car nous les avons achetées il y a trois ou quatre mois et durant ce laps de temps, le prix de certaines actions plus marginales a doublé, a souligné M. Laidlaw. En disant cela, je ne suis pas gêné de retirer les profits aujourd'hui. Et si je les remplace par d'autres actions, je veux aller du côté du pétrole, car je crois que c'est là que les occasions se trouveront pour les six ou neuf prochains mois."

Le gaz naturel pourrait de nouveau valoir le détour l'année prochaine, a noté le spécialiste.

"Je ne vois rien à court terme qui pourrait aider le secteur du gaz naturel", a souligné M. Laidlaw.

Bon nombre d'actions canadiennes de premier plan ont pris du galon récemment, aidées par l'augmentation des prix du pétrole. Par exemple, Canadian Natural Resources, qui a récemment mis en branle son projet majeur de sables bitumineux Horizon, transige ses actions au-dessus de 65 $CAN, en hausse substantielle par rapport à 34,19 $ en novembre. Husky Energy a vu ses actions grimper à plus de 35 $ après qu'elles aient chuté à moins de 25 $ en mars.

Les plus grandes sociétés énergétiques sont habituellement les premières à ressentir les effets de l'augmentation des prix du pétrole, suivis par les moyennes et puis finalement par les plus petites entreprises, a indiqué Joanne Hruska, de Aston Hill Financial.

"Puisque les grandes sociétés et les moyennes ont bougé, j'estime que c'est un bon moment pour investir dans les petites", a noté Mme Hruska.

Elle a toutefois souligné que les petites entreprises dans les secteurs pétrolier et gazier représentaient un plus grand risque pour les investisseurs.

"Mais si vous pouvez trouver une entreprise avec une équipe solide, pas trop de dettes, elle devrait pouvoir survivre à la tempête et vous faire gagner un peu d'argent", a fait valoir Mme Hruska.

La spécialiste a dit avoir un oeil sur Twin Butte Energy, qui a une valeur de tout juste 50 millions $ sur les marchés. "(Cette entreprise) a pris un peu de valeur", mais ce n'est qu'un début, a-t-elle soutenu.

Un autre de ses choix est Anderson Energy (TSX:AXL), une entreprise dont la capitalisation boursière est d'environ 80 millions $.

"Elle avait trop de dettes, et misait surtout sur le gaz naturel. Alors les gens étaient inquiets qu'elle tombe à zéro", a mentionné Mme Hruska. Néanmoins, elle a indiqué qu'Anderson Energy avait recueilli récemment 60 millions $, pouvait compter sur une équipe de gestion solide et de bons actifs à long terme.

Mme Hruska a aussi conseillé d'investir dans Angle Energy (TSX:NGL), qui a une valeur d'environ 150 millions $ sur les marchés.

"Celle-là est tout à fait solide, a-t-elle soutenu. Angle Energy n'a à peu près pas fait d'acquisitions. Elle a seulement creusé et trouvé, creusé et trouvé encore des sources de pétrole et de gaz."

Rob Laidlaw a affirmé pour sa part que les actions de petites compagnies devraient bien faire au cours des prochains mois, mais qu'elles n'ont pas toutes les mêmes assises.

"Si on a une très bonne équipe de gestionnaires au bilan passé reconnu, je parierais sur ce genre de joueurs chaque jour de la semaine, a dit le conseiller de Acuman Capital Partners. Mais on doit porter une attention particulière aux états financiers car on peut avoir la meilleure équipe au monde, mais si l'entreprise a trop de dettes et que les choses tournent un peu mal, on va se faire écraser."

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