Plusieurs analystes croient que l’offre d’achat hostile de Golcorp pour la minière québécoise Osisko est trop basse et devra être majorée.
La prime de 15% sur le prix de l’action à sa fermeture vendredi le 10 janvier «ne refète pas la valeur des actifs de l’entreprise», estime lundi Joseph Fazzini, de Dundee Capital Markets. La mine Canadian Malartic en Abitibi – le vaisseau amiral d'Osisko – devrait attirer une prime plus élevée, ajoute-t-il. Canadian Malartic a commencé sa production commerciale en 2011 et devrait produire plus de 500 000 onces d’or par année pendant 16 ans.
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Même point de vue chez Valeurs mobilières Desjardins, où l’analyste Michael Parkin souligne qu’historiquement les primes pour les achats de mines d’or sont se situent à près de 30%. «Nous croyons que Goldcorp sera en mesure de bonifier son offre si nécessaire», écrit-il.
Chez Osisko, qui n'a pas retourné nos appels, il est possible qu'on attende une offre concurrente. Mais selon M. Parkin, il y aurait « peu » de sauveurs potentiels, compte tenu de l’état lamentable des finances de plusieurs aurifères actuellement. Rappelons que le prix de l’or a chuté de près de 30% cette année, alors que les coûts de production ont augmenté.
Pour Goldcorp, Osisko représente une bonne affaire, disent les analystes, non seulement parce que sa mine Canadian Malartic lui permet d'augmenter rapidement sa production, mais aussi parce que celle-ci est située non loin de sa future mine d'or Eleonore à la Baie James. Cette proximité permettra de simplifier la gestion. Aussi, autant Osisko que Goldcorp exploit une mine au Mexique.
