Rémi Marcoux, fondateur et président exécutif du conseil d'administration de Transcontinental [Photo : Benjamin Nantel]l
Transcontinental a annoncé ce matin une entente majeure avec le géant du détail, Canadian Tire, inaugurant ainsi avec force une nouvelle offre de services élargie.
L’entente de quatre ans, d’une valeur approximative de « centaines de millions de dollars», devrait entraîner des revenus de «30 à 40 M$» de plus par année pour Transcontinental, a précisé François Olivier, président et chef de la direction de l’entreprise, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires.
Au-delà des services traditionnels de conception, d’impression et de ditribution de circulaires, cette nouvelle entente prévoit le développement de toute une gamme de nouveaux services, allant du développement de contenus web, au développement de nouvelles applications mobiles à l’intention des consommateurs.
Cherchant à se détacher de l’image de l’imprimeur traditionnel, le fondateur de Transcontinental, Rémi Marcoux a expliqué que son objectif consistait à aider les entreprises et les annonceurs à joindre et à fidéliser leurs consommateurs cibles. «Dorénavant (...), nous proposons une combinaison de solutions marketing interactif, de nouvelles plateformes de communication et d'impression.»
Tant et si bien, a-t-il dit, que «Transcontinental a un avenir prometteur à l’heure de la mobilité et occupe une place de choix auprès de tous les blackBerry, iPad et iPhone de ce monde».
C’est dans cet esprit que Transcontinental a procédé à deux acquisitions dans le domaine en 2010, celles de Lipso de Montréal, et Vortex Mobile, de Toronto.
Au cours du plus récent exercice de Transcontinental, qui a pris fin le 31 octobre, les services interactifs et numériques de l'entreprise ont généré des revenus de 183M$, une hausse de 35% par rapport à l'année dernière.
Médias
Le secteur des médias a investi de façon importante dans le contenu et la qualité de ses journaux et magazines, tout en accélérant leur passage à la technologie mobile, a expliqué M. Olivier. « Notre application mobile The Hockey News a même dépassé le cap du million d'utilisateurs », s'est réjoui M. Olivier.
Par ailleurs, plusieurs autres améliorations ont été mises en œuvre sur le front numérique, contribuant ainsi à l'un des axes importants de croissance, soit l'offre intégrée de solutions aux communautés locales au Canada, combinant les médias imprimés et numériques. Le site de publisac.ca a été refait etle site dealstreet.ca, son pendant anglophone, a été lancé. Pour sa part, le moteur de recherche Weblocal.ca a été le premier dans l'industrie à offrir à ses annonceurs l'outil de gestion de la réputation en ligne.
Au total, le secteur des médias compte quelque 250 sites et portails, qui rejoignent quatre millions de visiteurs uniques par mois. « Nos revenus liés aux activités numériques ont atteint 36,8 millions de dollars en 2010, soit une augmentation de 33,8 % par rapport à 2009, a noté François Olivier.
Impression
Du côté des nouvelles technologies d'impression, M. Olivier a noté l'aboutissement de plusieurs projets mis de l'avant depuis 2007 totalisant 700M$. « C'est en octobre 2010 que notre plateforme pancanadienne d'impression de journaux et de circulaires est devenue pleinement opérationnelle, nous permettant ainsi d'imprimer la première édition du journal The Globe and Mail suivant sa refonte».
Ce nouveau contrat, d'une valeur de 1,7 milliard (G$) sur 18 ans, devrait procurer des revenus additionnels de 25 millions de dollars par année.
Transcontinental compte 10 500 employés au Canada, aux États-Unis et au Mexique, et ses revenus consolidés ont été de 2,1G$ en 2010, en baisse de 4%. Son bénéfice d'exploitation avant amortissement a augmenté lui de 13%, à 382M$, ce qui représente un sommet historique.
Peu après 13 heures aujourd'hui, l'action de Transcontinental se négociait à 16,25$, en hausse de 0,21$ ou 1,31%.
