Rogers lance le réseau 5G dans le métro de Toronto, sans Bell et Telus

Publié le 23/08/2023 à 11:51

Rogers lance le réseau 5G dans le métro de Toronto, sans Bell et Telus

Publié le 23/08/2023 à 11:51

Par La Presse Canadienne

Rogers a racheté en avril les activités canadiennes de BAI Communications, qui détenait les droits pour fournir les services sans fil dans le métro de Toronto. (Photo: La Presse Canadienne)

Rogers Communications a déployé son service sans fil à grande vitesse 5G pour ses propres clients dans les principales parties du réseau de métro du centre−ville de Toronto, alors qu’elle continue de se quereller avec les autres grandes entreprises de télécommunications au sujet de l’accès pour tous les usagers des transports en commun. 

L’entreprise a déclaré qu’elle avait également mis à niveau le réseau cellulaire pour fournir à tous les usagers du métro un accès plus fiable au service 911 dans les mêmes zones.

Tony Staffieri, président et chef de la direction de Rogers, a qualifié ce lancement d’étape importante.

«Nous avons multiplié les efforts pour moderniser et élargir le réseau actuel afin que les usagers et usagères puissent profiter d’un accès plus fiable au service 911 et se connecter au réseau 5G de n’importe où dans l’ensemble du système de métro, y compris sous terre», a-t-il déclaré dans un communiqué.

À partir de mercredi, Rogers indique que ses clients peuvent se connecter à son réseau 5G lorsqu’ils se trouvent dans les stations et les tunnels de la ligne 1 dans la partie «U» du centre−ville, de la gare Union au nord jusqu’à St. George et Bloor−Yonge, ainsi que dans les stations Spadina et Dupont.

Les utilisateurs pourront également accéder au réseau 5G dans 13 stations de la ligne 2, de Keele à Castle Frank, ainsi que dans les tunnels entre les stations St. George et Yonge.

Rogers a racheté en avril les activités canadiennes de BAI Communications, qui détenait les droits pour fournir les services sans fil dans le métro de Toronto.

L’entreprise a annoncé son intention de moderniser l’infrastructure existante, qui comprend déjà une capacité cellulaire dans la plupart des stations de métro du centre−ville, et de mettre en place une capacité 5G pour l’ensemble du réseau de stations et de tunnels — un processus qui devrait durer deux ans.

 

Bell et Telus laissés sur la touche 

Rogers s’est engagé à collaborer avec les autres opérateurs de téléphonie mobile et à rendre le système amélioré accessible à tous, mais ses rivaux ont fait part de leurs inquiétudes quant aux projets de la société.

Le gouvernement fédéral a lancé une procédure de consultation le mois dernier afin d’accélérer les négociations entre les principaux opérateurs.

Dans un document remis à Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) au début du mois, Rogers s’est opposé à une option envisagée par le ministère qui l’empêcherait de donner à ses clients le premier accès au réseau sans fil mis à niveau. Il a déclaré qu’il préférait que la question soit réglée par des négociations commerciales.

Rogers s’est engagé à rendre le système amélioré accessible aux autres opérateurs de téléphonie mobile afin qu’ils puissent fournir une couverture sans fil à leurs clients. Il s’agit notamment d’honorer l’ancien contrat de BAI avec Freedom Mobile, qui appartient désormais à Québecor et qui est le seul opérateur dont les clients ont déjà accès au réseau.

Bell et Telus ont tous deux plaidé en faveur d’une construction conjointe du réseau 5G du métro en utilisant un modèle de consortium similaire à celui du système métropolitain de Montréal, plutôt qu’une approche de paiement à l’accès. Rogers ne s’est pas engagé publiquement en faveur de l’un ou l’autre modèle.

Dans leurs propres soumissions à Ottawa, Bell et Telus ont exhorté le gouvernement à empêcher Rogers de fournir le premier accès à ses clients sur la TTC. Ces sociétés ont déclaré que Rogers devrait être contraint d’attendre qu’il soit techniquement possible pour tous les usagers d’utiliser le réseau mobile.

Stuart Green, porte−parole de la Toronto Transit Commission (TTC), a déclaré que la décision de lancer le service cellulaire sur le réseau du métro revenait entièrement à Rogers.

«En l’absence d’un décret contraire, nous ne pouvons pas les en empêcher et nous ne le ferions pas. À notre connaissance, rien ne s’oppose à ce lancement», a-t-il indiqué dans un courriel.

Selon le chef de la direction de la TTC, Rick Leary, cette décision «démontre une fois de plus l’engagement de Rogers à assurer une connectivité moderne et à grande vitesse dans le système de métro de la TTC».

«Les membres des équipes de la TTC et de Rogers travaillent d’arrache−pied pour réaliser rapidement ce projet et je suis impatient de voir le résultat final, lorsque tous les opérateurs de réseau sans−fil seront intégrés», a dit M. Leary dans un communiqué.

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