Le CRTC lance television.quenpensez-vous.com

Publié le 30/11/2009 à 17:42

Le CRTC lance television.quenpensez-vous.com

Publié le 30/11/2009 à 17:42

Par La Presse Canadienne

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) demande aux Canadiens de se prononcer au sujet de l'avenir de la télévision, sur un site Web spécial mis en ligne par l'organisme fédéral de réglementation.

Le CRTC se penche sur diverses options pour déterminer la valeur des signaux de télévision, pomme de discorde entre les télédiffuseurs traditionnels et les câblodistributeurs. Les signaux et la programmation des télédiffuseurs sont actuellement repris gratuitement et sans compensation par les câblodistributeurs.

Les télédiffuseurs affirment que leur survie dépend de l'obtention de redevances. De leur côté, les câblodistributeurs préviennent que cela se traduirait par une hausse des tarifs pour les consommateurs.

Depuis quelques semaines, les deux parties font chacune valoir leur point de vue dans le cadre de campagnes publicitaires.

La vraie bataille a cependant lieu depuis des années au niveau des autorités de réglementation et des responsables politiques, chaque camp affirmant avoir à coeur les intérêts des Canadiens.

Le CRTC demande donc aux consommateurs et représentants de s'exprimer sur l'industrie sur un site Web dont la mise en ligne a été annoncée lundi.

"L'industrie de la télévision subit des changements comme jamais auparavant", a affirmé le directeur exécutif à la radiodiffusion du CRTC, Scott Hutton, dans une vidéo affichée sur le site Web spécial de l'organisme.

"Le gouvernement du Canada a demandé au CRTC de rédiger un rapport sur l'incidence qu'une telle réalité pourrait avoir sur les consommateurs et l'industrie de la radiodiffusion", a ajouté M. Hutton.

Un analyste du secteur des télécommunications, Mark Goldberg de la firme torontoise Mark Goldberg & Associates Telecommunications Consulting, a expliqué que de demander aux consommateurs s'ils veulent payer davantage générera automatiquement une réponse négative.

"A moins qu'on ne présente une véritable valeur ajoutée, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'interroger 30 millions de Canadiens pour leur demander s'ils veulent payer plus pour quoi que ce soit", a-t-il dit.

En bout de compte, a ajouté M. Goldberg, ce sont les consommateurs qui ont le gros bout du bâton.

"Nous choisirons de regarder le contenu que nous voulons quand nous voulons, a-t-il dit. D'une manière ou d'une autre, il est offert en divers formats."

Pour sa part, le professeur de droit Michael Geist, de l'Université d'Ottawa, explique que l'Internet et le contrôle qu'ont les consommateurs sur la façon dont ils écoutent la télévision est "l'éléphant dans la pièce".

Il précise que certains des arguments présentés par les diffuseurs, comme le retrait de certaines chaînes et la présentation d'écrans noirs, démontrent

à quel point le débat est déconnecté de la réalité.

"Nous débattons de ces questions comme si nous étions dans les années 1960 ou 1970, comme si les consommateurs n'avaient d'autre choix que de regarder une émission quand les diffuseurs nous disent qu'elle est disponible", a-t-il rappelé.

Les audiences du CRTC doivent débuter la semaine prochaine à Gatineau, en Outaouais, et les Canadiens ont jusqu'au 20 décembre, inclusivement, pour se faire entendre sur television.quenpensez-vous.com.

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