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L'action d'Equinox Minerals prend 30,3 % à Toronto ce matin, ou 1,73 $, à 7,44 $, depuis qu'une société chinoise a déposé pour la première fois cette fin de semaine une offre d'achat hostile en vue de faire l'acquisition d'une société minière canadienne.

L'offre de 6,3 milliards $ déposée par une filiale de Minmetals, une société du gouvernement chinois, pour faire l'acquisition d'Equinox Minerals, signale un changement majeur dans la stratégie du géant industriel pour sécuriser son approvisionnement en ressources.

Equinox, dont l'offre évalue le prix de l'action à 7 $, exploite une mine de cuivre en Afrique et développe un autre gisement au Moyen-Orient.

La Chine, déjà le plus grand consommateur de ressources naturelles, tente depuis un moment de faire plusieurs acquisitions et utilise notamment les compagnies canadiennes pour sécuriser ses approvisionnements à plus long terme. Mais jusqu'ici, la Chine n'y allait pas d'offres hostiles, de peur de faire face à une levée de boucliers.

L'offre de Minmetals représentera un test pour Investissement Canada, surtout en pleine campagne électorale.

Un porte-parole du ministre de l'Industrie Tony Clement a indiqué que le ministère examine l'application de la Loi sur Investissement Canada à ce cas spécifique.

Minmetals s'attend à ce que la transaction passe le test puisqu'Equinox ne possède pas d'actifs miniers au Canada et que la plupart des emplois sont à l'étranger.

Tout de même, l'offre pourrait déclencher une certaine controverse concernant les sociétés étrangères voulant acquérir des compagnies canadiennes du secteur des matières premières, surtout depuis le blocage l'automne dernier de l'offre de BHP Billiton sur Potash Corp au montant de 39 milliards $.

Avec The Globe and Mail.