Chute des télécoms: cinq commentaires d'analystes sur la menace de Verizon

Publié le 27/06/2013 à 15:59, mis à jour le 15/10/2013 à 15:06

Chute des télécoms: cinq commentaires d'analystes sur la menace de Verizon

Publié le 27/06/2013 à 15:59, mis à jour le 15/10/2013 à 15:06

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

BCE, Telus et Rogers ont pris une solide raclée en Bourse devant le spectre de la concurrence de la société américaine Verizon. Difficile de savoir qu’en penser tandis que les analystes perçoivent des choses bien différentes dans leur boule de cristal.

Un joueur pourrait aller sur le banc

Le terrain de jeu est restreint pour les télécoms canadiennes, note Colin Moore, de Credit Suisse. Peu de marchés sont capables de permettre la cohabitation de quatre grands concurrents, ajoute-t-il. Le risque est bel et bien réel pour Rogers, BCE et Telus. Verizon a la réputation d’offrir des services de qualité. De plus, elle a l’expertise et les capitaux nécessaires pour s’aventurer en territoire canadien.

CIBC n’y croit pas, mais…

Les difficultés opérationnelles et les coûts élevés d’une entrée au Canada rendent peu probable la nouvelle du Globe and Mail, croit Robert Bek, de CIBC Marchés mondiale. Si la nouvelle du quotidien torontois est exacte, les raisons qui rendent cette entrée peu probable demeurent. La question est de savoir quels avantages auraient promis Ottawa pour paver le chemin à la société américaine. Dans l’attente, il est impossible de dire que la baisse est exagérée, selon l’analyste. « Nous continuons de regarder le secteur avec plus d’inquiétudes », commente M. Bek.

Rogers devient une occasion d’achat

La chute de l’action de Rogers ouvre une porte d’entrée pour les investisseurs, croit Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD. « L’action est 21% sous son sommet de 52 semaines, note M. Valentini. Le marché anticipe ainsi le pire. Si Verizon débarque vraiment au Canada, rien ne dit qu’elle détruira les conditions favorables dont profitent les trois sociétés de télécommunications canadiennes. » L’analyste modifie sa recommandation, qui passe de « conserver» à « achat ». La cible est abaissée de 52$ à 49$.

Non, Rogers est plus à risque

À l’opposé de son collègue de la TD, Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux, abaisse sa recommandation à « performance de marché. » La possibilité d’une plus forte concurrence dans le sans-fil est négative pour Rogers qui tire 60% de son revenu des technologies sans fil. C’est bien plus que les 30% de BCE. « Rogers a beaucoup plus à perdre d’une augmentation de la concurrence », commente M. Casey. La cible passe de 54$ à 45$.

BCE est en meilleure posture

Dans la même logique qui lui fait décoter Rogers, Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux, bonifie sa recommandation sur l’action de BCE parce qu’elle est moins exposée à un risque concurrentiel dans le sans fil. La recommandation passe de « performance de secteur » à « surperformance ». La société tire 30% de son bénéfice du sans fil. Bell est plus diversifiée avec ses actifs dans la câblodistribution, les médias et la téléphonie filaire. Entre les trois joueurs, c’est BCE qui offre le meilleur rendement du dividende.

PLUS: Verizon offre 700M$ pour Wind Mobile

Titres à surveiller: Bombardier, Exfo et Tupperware

 

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