Siemens élimine 7800 postes dans le monde

Publié le 06/02/2015 à 07:14

Siemens élimine 7800 postes dans le monde

Publié le 06/02/2015 à 07:14

Par AFP

Photo: Shutterstock

L'industriel allemand Siemens a indiqué vendredi qu'il allait supprimer 7800 emplois dans le monde, dont 3300 en Allemagne, dans le cadre de son plan de réorganisation annoncé au printemps dernier devant permettre de faire plus d'un milliard de dollars d'économies.

« Dans une volonté de rationaliser les fonctions administratives et de frais généraux, environ 7800 postes vont être supprimés, y compris quelque 3300 en Allemagne », écrit, dans un communiqué, le groupe, qui emploie plus de 300000 employés au total. 

Mais ses effectifs totaux resteront « virtuellement stables », car il a embauché plus de 11000 personnes dans le monde depuis l'automne, dont plus de 1500 en Allemagne, assure-t-il.

Une nouvelle vague de suppressions d'emplois était attendue depuis l'annonce en mai d'un plan visant à simplifier l'organisation de Siemens. Mais le conglomérat industriel n'avait pas chiffré jusqu'à présent le nombre d'emplois concernés, attendant une rencontre avec les représentants du personnel qui s'est tenue cette semaine.

« Ces mesures vont nous permettre de nous rapprocher de nos clients et de nous rendre nettement plus rapides », a souligné le patron de Siemens, Joe Kaeser, cité dans le communiqué. 

La nouvelle responsable des ressources humaines du groupe, Janina Kugel, a indiqué que le groupe voulait « maintenant commencer dès que possible à discuter avec les représentants du personnel et à chercher des solutions socialement responsables ».

Tentant depuis un certain temps de regagner en rentabilité, Siemens a décidé de regrouper certaines divisions, de supprimer des échelons hiérarchiques et de recentrer son portefeuille d'activités, jusqu'alors très divers, autour essentiellement de l'énergie, du matériel médical, des systèmes de numérisation pour l'industrie et des transports, avec notamment la construction du train à grande vitesse ICE.

L'été dernier, Siemens avait tenté de mettre la main sur l'activité énergie d'Alstom, mais avait échoué face à son grand concurrent historique, l'américain General Electric. Décidé tout de même à se développer dans ce domaine, Siemens a procédé à plusieurs acquisitions, l'une des dernières en date étant celle de l'américain Dresser-Rand, fabriquant de matériel pour la fracturation hydraulique.

La réorganisation en cours des fonctions administratives et de direction doit permettre à Siemens d'économiser environ un milliard d'euros, « en grande partie d'ici la fin de 2016 », une somme qui sera ensuite réinvestie dans le groupe.

Rien que sur l'exercice 2014/15 qui s'achèvera fin septembre, cela se traduira par environ 400 millions d'euros investis pour les opérations commerciales, 400 millions dans la recherche et développement et environ 300 millions d'euros pour « les actifs fixes », détaille Siemens. 

Un chiffre proche concernant les suppressions d'emplois avait déjà circulé dans la presse jeudi, et l'action de Siemens en avait profité en clôturant sur un gain de 0,8% à la Bourse de Francfort. L'effet de surprise émoussé, le titre reculait de 1,05% à 95,29 euros, dans un marché en baisse de 0,78% vendredi.

Fin janvier, Siemens avait publié pour le premier trimestre de son exercice des bénéfices en baisse, pénalisés notamment par les coûts liés à l'arrêt de certaines activités et la chute du prix du pétrole. Le groupe avait toutefois confirmé viser ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'exercice.

 

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