Ciment: Holcim cédera des actifs au Canada pour fusionner avec Lafarge

Publié le 07/07/2014 à 12:37

Ciment: Holcim cédera des actifs au Canada pour fusionner avec Lafarge

Publié le 07/07/2014 à 12:37

Photo; Shutterstock

Les cimentiers Lafarge et Holcim ont annoncé lundi un plan de cessions d'actifs, représentant 3,5 milliards d'euros (5,08 miliards de dollars canadiens) de leur chiffre d'affaires combiné, afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence pour créer le géant mondial du béton.

Le cimentier français prévoit de céder l'ensemble de ses actifs en Allemagne et en Roumanie, ainsi que ceux de Lafarge Tarmac en Grande Bretagne, à «l'exception possible d'une cimenterie», ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun.

De son côté, le groupe suisse en fera de même en France métropolitaine, au Canada et en Serbie. «Ces cessions représentent environ 3,5 milliards d'euros du chiffre d'affaires combiné des deux groupes», a indiqué le PDG de Lafarge Bruno Lafont lors d'une conférence téléphonique.

Le siège social de Holcim Canada est à Longueuil. L'entreprise exploite de nombreuses installations dans la province et au Canada et compte plus de 3000 salariés.

Elles représentent 20% du chiffre d'affaires du futur groupe en Europe et 10% au niveau mondial. Lors de l'annonce de leur fusion entre égaux le 7 avril, les deux groupes avaient annoncé leur intention d'effectuer des cessions représentant 5 milliards de leurs chiffres d'affaires combinés.

«La liste annoncée aujourd'hui représente la majeure partie des actifs que les deux sociétés envisagent de désinvestir», ont indiqué les deux cimentiers.

Ces cessions «seront conditionnés à l'examen des autorités de régulation dans le cadre d'un dialogue continu, ainsi qu'à l'accord de nos co-actionnaires», ont-ils souligné.

«Il y a beaucoup de marques d'intérêts pour ces cessions d'actifs», a assuré M. Lafont.

En France métropolitaine, le groupe suisse cèdera ses actifs à l'exception de sa cimenterie d'Altkirch (Alsace) et des sites béton et granulats sur le marché dans le Haut-Rhin, qui intégreront le réseau actuel de Lafarge.

Le groupe français cèdera toutefois ses actifs à la Réunion, "exceptée sa participation dans Ciments de Bourbon", ont-ils ajouté. "La France sera le plus important marché du nouveau groupe", a indiqué M. Lafont.

En fusionnant, les deux cimentiers donnent naissance à un colosse du béton qui pèsera 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptera 130000 salariés.

es deux géants espèrent boucler l'opération au premier semestre 2015.

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