(Photo: Bloomberg)
Les producteurs canadiens de bois d'oeuvre s'attendent à ce que l'accord canado-américain sur le bois d'oeuvre résineux expire en octobre.
Alors que la date limite approche à grands pas, West Fraser Timber a noté dans ses résultats du premier trimestre que la probabilité d'une prolongation ou d'un remplacement de l'accord semble de plus en plus faible.
Les analystes de l'industrie abondent dans le même sens, l'un d'entre eux ayant même avancé que les chances de renouvellement sont «quasi nulles».
Une expiration provoquerait un statu quo d'un an empêchant les deux pays de poser toute action unilatérale.
Paul Quinn, de RBC Marché des capitaux, affirme que tous les producteurs de bois d'oeuvre qui ont assisté à une conférence, la semaine dernière, croient que les parties laisseront l'entente arriver à échéance, pavant la voie à des négociations avant la «véritable date limite» d'octobre 2016.
Le secteur forestier canadien favorise un renouvellement, principalement en raison de la certitude qu'il offre.
On croit cependant que les États-Unis souhaitent des changements et attendent que la U.S. Lumber Coalition, qui s'est opposée à l'accord, partage sa position.
M. Quinn estime que la position du Canada pour négocier s'améliorera dans un an environ si les prix augmentent et que le dollar canadien prend de la vigueur, ce qui réduirait l'avantage concurrentiel des producteurs canadiens.
Entre-temps, on s'attend à ce que les taxes sur le bois d'oeuvre atteignent leur plus haut niveau en près de deux ans cet été.
Après plus d'une année sans taxe pour les producteurs de l'ouest, une taxe de cinq pour cent est prélevée en avril et mai. Une réduction de prix additionnelle pourrait faire augmenter les taxes à 10 pour cent en juin, et possiblement en juillet.
Les producteurs du Québec, de l'Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan se voient imposer une taxe de 2,5% qui devrait augmenter.
Cependant, une hausse des mises en chantier résidentielles aux États-Unis devrait faire augmenter la demande et les prix au troisième trimestre, éliminant les taxes à l'exportation.