Qui profitera des bureaux de l'ex-cabinet Heenan Blaikie?


Édition du 10 Mai 2014

Qui profitera des bureaux de l'ex-cabinet Heenan Blaikie?


Édition du 10 Mai 2014

Par Claudine Hébert

De beaux espaces très recherchés

La plupart des immeubles où se trouvaient les divers bureaux du cabinet étaient certifiés LEED, Boma ou les deux. À Toronto, ils avaient remporté le prix international Shaw Contract Group's 2010 "Design Is...", catégorie nouveaux espaces innovateurs. Des bureaux qui avaient été conçus par la firme montréalaise id+s Design Solutions. À Calgary, les trois étages du Penn West Plaza ont eux aussi été primés.

De l'avis de plusieurs gestionnaires et courtiers immobiliers montréalais qui ne sont pas associés au dossier, les cinq étages du 1250, boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal, devraient trouver preneur d'ici un an. «Et ils pourraient même être loués d'ici neuf, voire six mois», soutient Bernard Marcotte, directeur du bureau montréalais de l'agence immobilière Cushman & Wakefield. Ce qui est très rapide dans le marché immobilier.

Il faut savoir que le 1250 René-Lévesque figure dans le top 3 des adresses prestigieuses de Montréal. Achevé en 1992 par la firme d'architectes Kohn Pedersen Fox Associates (KPF), l'immeuble de 47 étages s'inspire d'un autre gratte-ciel de KPF, le Westendtower, à Francfort, en Allemagne. Avant le départ de Heenan Blaikie, le taux d'inoccupation de l'immeuble était l'un des plus bas en ville, sous la barre des 5 %, indique M. Marcotte.

«Cette situation est malheureuse. Sauf que ça libère de beaux espaces très recherchés sur le marché», concède cet observateur. Les espaces contigus offrant de 100 000 pi2 à 150 000 pi2 au centre-ville de Montréal se comptent actuellement sur les doigts d'une main, dit M. Marcotte.

Pour cette raison, les cinq étages laissés vacants par l'ex-firme d'avocats intéressent plusieurs locataires «naturels». Par locataires naturels, on comprend trois types de locataires, explique M. Marcotte. D'abord, il y a les autres firmes d'avocats qui peuvent se montrer intéressées. Deuxièment, les locataires qui occupent déjà l'immeuble et qui auraient besoin de locaux additionnels pourraient également profiter de l'occasion pour prendre de l'expansion. Finalement, il y a les entreprises qui auront besoin de nouveaux locaux d'ici les 24 prochains mois.

Les Affaires a pris contact avec quelques cabinets d'avocats qui ont systématiquement refusé d'indiquer si les locaux les intéressaient. Ces firmes ont même insisté pour que leurs noms ne figurent pas dans le journal.

«Peu importe qui déménagera au 1250 René-Lévesque, il s'agit d'une belle occasion pour ces entreprises de profiter de locaux fraîchement rénovés», conclut M. Marcotte.

Les espaces laissés vacants par la dissolution de Heenan Blaikie

À Montréal: cinq étages, plus ou moins 125 000 pi2
À Ottawa
: un étage, 22 000 pi2
À Toronto
: cinq étages, plus ou moins 125 000 pi2
À Calgary
: trois étages, plus ou moins 27 400 pi2
À Vancouver
: deux étages, 24 548 pi2
À Victoria
: un étage, 3 187 pi2

À la une

L’État ne doit plus être au service de l’automobile

EXPERT INVITÉ. Si le Québec veut être carboneutre en 2050, l'État ne peut plus continuer d'être au service de l'auto.

Le repreneuriat dépasse la création d'entreprise

Pour la première fois, le repreneuriat a dépassé la création d’entreprise au Québec en 2021.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

01/05/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.