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Le marché canadien de la revente immobilière ralentit de façon significative et les prix devraient demeurer à leur niveau actuel jusqu'à la fin de l'année, avant de chuter en 2011, affirment les économistes.
«Quelqu'un en position d'acheter peut prendre son temps pour être certain d'obtenir la propriété qu'il veut à un prix qui lui convient», a affirmé mercredi Will Dunning, de l'Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités (ACCHA).
«Nous n'avons presque jamais vu un marché équilibré. Ça penche presque toujours d'un côté ou de l'autre, et nous avons eu un marché extrêmement favorable aux vendeurs et (...) il y pourrait y avoir une rapide transition vers un marché d'acheteurs», a-t-il ajouté.
M. Dunning a tenu ces propos après que l'Association canadienne de l'immeuble (ACI) eut revu à la baisse ses prévisions de ventes résidentielles pour 2010, à la suite d'un début d'année plus faible que prévu dans certaines provinces, en particulier en Colombie-Britannique.
Le marché canadien est aux prises avec une hausse des taux hypothécaires et des poussées vers le haut des prix qui ont rendu les logements hors de portée pour de nombreux ménages. De plus, les acheteurs font face à des conditions d'emprunt resserrées ainsi qu'à l'entrée en vigueur en Ontario et en Colombie-Britannique de nouvelles taxes qui vont ajouter des milliers de dollars au prix de maints domiciles, à compter du 1er juillet.
L'ACI a également dit s'attendre à que le prix moyen des maisons à l'échelle nationale augmente cette année et atteigne un sommet inégalé de 325 400 $. Il a cependant précisé que la hausse ne devrait être que de 1,6 pour cent par rapport à 2009.
Au moment de faire connaître ses précédentes prévisions, l'association avait dit s'attendre à une augmentation de 5,4 pour cent.
L'organisme croit maintenant que d'ici 2011, le prix moyen des maisons reculera de 1,5 pour cent dans l'ensemble du pays.
L'ACI a annoncé mercredi avoir diminué de près de 40 000 le nombre de transactions de revente auxquelles elle s'attend à la grandeur du pays, par rapport à sa précédente prévision de 527 300.
La Colombie-Britannique représente plus de la moitié de l'ajustement à la baisse des ventes à l'échelle nationale, devant l'Alberta et l'Ontario.
L'ACI s'attend maintenant à ce que 490 600 logements changent de main en 2010 par le biais du Service inter-agences (SIA) des chambres et associations immobilières canadiennes, ce qui représente néanmoins une hausse de 5,5 pour cent par rapport à 2009.
Bien que les taux hypothécaires aient augmenté et qu'ils puissent grimper davantage, l'association affirme que le coût plus élevé de l'emprunt n'aura que peu d'impact sur le marché cette année.
«Selon les prévisions, les taux d'intérêt augmenteront graduellement dans le contexte du nouveau programme de compression des dépenses gouvernementales. Par conséquent, le financement de l'habitation demeurera à portée de bon nombre d'acheteurs de maisons», a affirmé le président de l'ACI, Georges Pahud.
