Aux yeux de l'urbaniste Daniel Gill, le Vieux-Terrebonne est un bon exemple d'adaptation des petits centres-villes. " Le Vieux- Terrebonne se veut une destination de choix pour les restaurants de qualité, avec quelques boutiques marchandes, un parc et, surtout, une salle de spectacle reconnue à travers le Québec ", dit-il.
Mais ces milieux de vie sont fragiles. Le seul marché d'alimentation du secteur a récemment fermé ses portes, ce qui oblige les résidents, dont plusieurs personnes âgées, à emprunter des services de navette ou les transports en commun pour se ravitailler. Et cela survient après que le Mouvement Desjardins a retiré, l'été dernier, son guichet automatique du Théâtre du Vieux-Terrebonne.
Mais il y a pire. Selon Daniel Tanguay, président de la société-conseil Détail Formation, la rue Saint-Joseph, à Gatineau, constitue l'exemple parfait d'une rue commerçante à haut potentiel qui n'a pas rempli ses promesses. " Les efforts de promotion de la rue sont gérés par une association de gens d'affaires. Cette association a manqué de leadership. C'est comme si elle avait cessé d'y croire ", dit-il. François Varin, directeur, de la Fondation Rues principales, cite cette artère en exemple d'un secteur commercial dévitalisé, plombé par un manque de vision et de leadership.