L'empire Yoo, ou le pouvoir de la marque


Édition du 09 Mai 2015

L'empire Yoo, ou le pouvoir de la marque


Édition du 09 Mai 2015

Par Matthieu Charest

Le 28 avril avait lieu la première pelletée de terre du Yoo Montréal. Un projet résidentiel qui s'ajoute à la très longue liste d'immeubles en copropriété qui poussent dans la métropole. Pourtant, alors que la construction démarre à peine, la tour est déjà vendue à plus de 50 %. Une réussite qui repose sur une stratégie de marque foudroyante, laquelle conquiert toutes les métropoles où elle passe, l'une après l'autre.

À Montréal, il s'agit d'un projet de 20 étages, 84 condos ultra-modernes qui seront érigés dans le quartier Griffintown. Mais ce n'est là qu'une infime partie de l'empire Yoo, un développeur immobilier établi à Londres.

L'entreprise compte à son actif une soixantaine de projets résidentiels et hôteliers dans une trentaine de pays. À la tête de l'entreprise : le développeur britannique John Hitchcox et le designer français réputé Philippe Starck.

Ensemble, ils s'associent à des promoteurs dans le monde et ne prennent pas de risques financiers. En échange d'un montant forfaitaire et d'une participation aux bénéfices, ils conseillent et, surtout, permettent aux promoteurs locaux d'utiliser la marque Yoo et d'emprunter le nom de «Philippe Starck».

Consommation ostentatoire

Un concept «brillant, extrêmement intelligent», lance Pénélope Fournier, associée et directrice stratégie chez LG2 boutique, pour qualifier la marque Yoo. «Les condos sont tous un peu faits selon le même schéma, mais les consommateurs ne veulent pas acheter du "pareil". Ils se définissent par les marques qu'ils consomment.»

De plus, l'achat d'un condo signé «Starck» permet de «réduire l'anxiété», poursuit l'experte. «Une marque peut optimiser la confiance. Elles influencent beaucoup les consommateurs. [Le Yoo], ça va marcher à 100 %», avance la spécialiste.

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