Construction du Casino du Mont-Tremblant : difficile de récupérer sa mise

Publié le 17/03/2011 à 08:05, mis à jour le 17/03/2011 à 10:19

Construction du Casino du Mont-Tremblant : difficile de récupérer sa mise

Publié le 17/03/2011 à 08:05, mis à jour le 17/03/2011 à 10:19

[Photo : Gilles Delisle]

La construction du Casino de Mont-Tremblant a été éprouvante pour les entrepreneurs sur le chantier. Depuis juillet 2009, trois entreprises ont pris des garanties hypothécaires sur l’immeuble pour se faire payer des travaux et l’une d’entre elles a porté sa cause devant les tribunaux.

Clermont ltée a obtenu l’autorisation d’intenter un recours en justice contre Casiloc, la filiale de construction de Loto-Québec. Selon les documents déposés en cour, l’entreprise de Châteauguay veut se faire payer une somme de 788 600 $, qui correspond à des dépassements de coûts à son contrat et de l’argent que Casiloc garde en garantie.

Clermont et la filiale de Loto-Québec se retrouveront au Palais de justice de Saint-Jérôme le 6 décembre.

Jointe par Les Affaires, la trésorière de Clermont pense que Casiloc et Cogela, l’entreprise responsable de la direction du chantier, veulent lui faire porter la responsabilité des délais supplémentaires auxquels le chantier du Casino a donné lieu.

« On nous impute ces coûts au complet parce qu’on est dans les derniers intervenants », dit Carole Dubé. Clermont était responsable de la construction d’un mur rideau et l’installation de vitres et de portes au Casino.

Loto-Québec pense au contraire que Clermont est responsable de son propre malheur. « En prenant du retard dans leurs travaux, ils se sont retrouvés à nuire à d’autres entrepreneurs, qui n’auraient pas dû être sur le chantier en même temps », dit Jean-Pierre Roy, directeur des relations de presse pour la société d’État.

 

Ententes à l’amiable

Au moins une entreprise a dû renoncer à une forte somme d’argent après ce contrat. Dès juillet 2009, Struc-Forme, de Laval, a pris une hypothèque légale de plus d’un million de dollars sur le Casino pour se faire payer des travaux de structure.

En janvier 2010, Struc-Forme a transformé le recour en avis de vente sous le contrôle de la justice, mais le montant visé avait fondu à 783 615 $.

Finalement, l’entreprise a signé un accord à l’amiable avec Casiloc. « On a réglé pour beaucoup moins que ce que nous demandions », dit Steven Unsworth, président de l’entreprise.

De son côté, Les Toitures Marcel Raymond, de Gatineau, a pu mettre la main sur presque toute la somme réclamée dans un autre préavis de vente sous contrôle de la justice, enregistré en avril 2010.

« J’ai eu de la misère avec l’entrepreneur général, Cogela, dit Yannick Raymond, chargé des projets de toitures dans l’entreprise. Il a essayé de me mettre ça sur le dos, mais j’ai prouvé à Casiloc que je n’étais pas responsable des retards. »

Marc Lavoie, président de Cogela, n’a pas voulu commenter.

À la une

Le bébé de ChatGPT et Shopify est Québécois

13/05/2024 | Emmanuel Martinez

Ursa Marketing a lancé un agent conversationnel basé sur l’IA qui permet aux entreprises de comprendre leurs clients.

Ottawa devrait se préparer aux impacts de l'IA sur la main-d'oeuvre

Un comité des Communes évalue si les lois et les règlements actuels peuvent protéger les droits des travailleurs.

L'Intelligence artificielle: les deux côtés de la médaille

13/05/2024 | Martin Berthiaume

OPINION. Il est essentiel pour tout dirigeant de bien comprendre les risques avant de se lancer dans l’IA.