Taxes à Québec : les gens d'affaires veulent une solution durable

Publié le 03/04/2013 à 13:51, mis à jour le 03/04/2013 à 16:43

Taxes à Québec : les gens d'affaires veulent une solution durable

Publié le 03/04/2013 à 13:51, mis à jour le 03/04/2013 à 16:43

Les entrepreneurs des parcs industriels de Québec saluent les efforts du maire Régis Labeaume pour rééquilibrer les hausses de taxes du secteur non-résidentiel, mais ils plaident pour une solution durable. Si rien d’autre n’est fait, le problème apparaîtra avec autant de force en 2015, anticipe le président de la Corporation des parcs industriels de Québec.

«Il va encore y avoir des entreprises qui devront augmenter leur chiffre d’affaires d’un million de dollars simplement pour payer la hausse de taxes municipales», s’inquiète Pierre Dolbec, dont l’entreprise Dolbec International a subi des augmentations de 53% depuis trois ans.

La hausse moyenne du compte de taxes dans les parcs industriels était de 25% avant le rééquilibrage annoncé mardi par l’administration Labeaume. Celui-ci prévoit le transfert sur deux ans de 16 M$ en taxes des petites entreprises vers les grandes en introduisant trois taux de taxation différents dans le secteur non-résidentiel, dont les variations de valeurs foncières sont très différentes. Mais il s’agit d’une mesure temporaire que la Loi sur la fiscalité municipale ne lui permettra pas de reconduire.

«Ça ne règle pas le problème de fond qui repose sur une décision politique, celle de ne pas toucher au résidentiel, dont les hausses de taxes sont limitées à l’augmentation du coût de la vie. C’est le secteur commercial qui paie la note», constate M. Dolbec.

Une étude réalisée tout récemment pour l’Institut de développement urbain du Québec (IDU Québec) montre que depuis 10 ans, la contribution à l’assiette budgétaire du secteur non-résidentiel à Québec a grimpé de 6% tandis que celle du secteur résidentiel a diminué de 4%.

La Corporation des parcs industriels, dont quelque 125 entreprises étaient représentées en réunion mercredi matin, propose à la Ville de Québec de s’assoir avec les différentes associations de gens d’affaires pour trouver des solutions à long terme aux problèmes de fiscalité.

Des entrepreneurs ont également soulevé que Québec devrait mieux contrôler ses dépenses, comme doivent le faire les entreprises. Les dépenses de 4 M$ annuellement dans le Moulin à Images, depuis 2008, ont notamment été dénoncées.

«Que la ville devienne un promoteur de spectacles et d’activités culturelles, j’ai un problème avec ça, a réagi Pierre Dolbec. La job d’une ville, ce sont les trottoirs, les aqueducs, les rues. Les services de base aux citoyens. Le reste, laissez-faire! Quand on sera très riches on en reparlera.»

 

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