Nathalie Normandeau arrêtée par l'UPAC

Publié le 17/03/2016 à 08:31, mis à jour le 17/03/2016 à 13:25

Nathalie Normandeau arrêtée par l'UPAC

Publié le 17/03/2016 à 08:31, mis à jour le 17/03/2016 à 13:25

L'ancienne vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau

L'ancienne vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau, et l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté devront répondre à des accusations de corruption, fraude envers le gouvernement et abus de confiance.

Les deux ex-politiciens figurent parmi les personnes qui ont été arrêtées tôt jeudi matin dans le cadre d'un vaste coup de filet réalisé par des agents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Ils «sont présumés impliqués dans des stratagèmes criminels reliant à la fois des activités frauduleuses de financement politique et l'obtention indue de subventions gouvernementales ou de contrats publics», a expliqué en conférence de presse le commissaire de l'UPAC, Robert Lafrenière.

«Il est injuste et inéquitable d'utiliser des contrats publics comme outils politiques et il est également intolérable d'utiliser le pouvoir de son influence pour favoriser des élections. Il en va de la confiance des citoyens envers leurs dirigeants et leurs institutions», a-t-il enchaîné.

Les autres personnes arrêtées jeudi sont l'ex-chef de cabinet de Nathalie Normandeau, Bruno Lortie, l'ancienne vice-présidente de Roche, France Michaud, l'ex-président et chef de la direction chez Roche, Mario Martel, l'ex-maire de Gaspé, François Roussy, et l'ex-attaché politique au bureau de comté de Charlevoix de l'ex-première ministre Pauline Marois, Ernest Murray.

Ils ont été emmenés pour interrogatoire dans des postes situés dans les régions de Québec, Montréal et Charlevoix. Ils ont tous ensuite été libérés sous promesse de comparaître au palais de justice de Québec le 20 avril.

En juin 2014, Nathalie Normandeau avait comparu lors des audiences de la Commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction présidée par la juge France Charbonneau.

Son nom avait précédemment fait surface lors de quelques témoignages entendus devant cette même commission.

L'ex-politicienne est aujourd'hui animatrice à la station FM93, de Québec.

Depuis l'annonce de son arrestation, sa photo et son nom ont été retirés du site Internet de la station radiophonique.

La carrière politique de Mme Normandeau a débuté en 1995 lorsqu'elle a été élue à la mairie de la municipalité de Maria, en Gaspésie. Elle a été élue députée du Parti libéral du Québec dans Bonaventure en 1998 et a été réélue en 2003, en 2007 et en 2008.

Pendant sa carrière, elle a notamment été ministre des Affaires municipales, ministre des Ressources naturelles et ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes.

Réaction de Cogeco 

La direction de Cogeco Média vient de diffuser un communiqué de presse laconique au sujet de l'affaire Normandeau. L'ex-vice-première ministre du Québec était jusqu'à maintenant l'une des têtes d'affiche de la station de radio FM93, propriété de Cogeco Média.

«Suite à l'arrestation ce matin par l'UPAC de l'animatrice du FM93, Nathalie Normandeau, la direction de Cogeco Média annonce qu'elle suspend Madame Normandeau, sans solde et en accord avec les normes et procédures de l'entreprise, et ce jusqu'au dénouement des procédures. Aucun autre commentaire ne sera émis pour l'instant par respect pour le processus judiciaire en cours».

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