Le plan d'aide à la Grèce vise à rassurer les marchés et stabiliser l'euro

Publié le 26/03/2010 à 15:41

Le plan d'aide à la Grèce vise à rassurer les marchés et stabiliser l'euro

Publié le 26/03/2010 à 15:41

Par La Presse Canadienne

La satisfaction primait vendredi à Bruxelles, au lendemain de l'accord conclu par les pays de la zone euro sur un plan de sauvetage de la Grèce. Fruit d'un compromis politique entre l'Allemagne et la France, le dispositif n'a toutefois pas totalement rassuré les marchés, sa mise en oeuvre n'étant prévue qu'en cas "d'urgence exceptionnelle".

A l'instar de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a estimé vendredi que l'accord sur l'aide à la Grèce "contribuait à la stabilité de l'euro", les dirigeants européens se sont félicités du signal d'apaisement adressé aux places financières.

Ces dernières se montraient pourtant très réservées sur un montage destiné essentiellement à permettre à Athènes d'emprunter sans recourir au mécanisme européen. Si l'euro rebondissait légèrement, à 1,3374 dollar, après être descendu à 1,33 la veille, son niveau le plus bas depuis 10 mois face au billet vert, les bourses européennes affichaient toutes un recul.

L'accord approuvé jeudi soir par les 16 membres de la zone euro ne prévoit en effet une aide financière à la Grèce qu'en cas d'aggravation des problèmes d'endettement de ce pays. La majeure partie de l'enveloppe serait fournie par l'Union européenne par le biais de prêts bilatéraux, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) y apporterait un complément.

Conçu comme un ultime recours, ce plan ne pourrait être déclenché que si la Grèce ne parvenait pas à emprunter à des taux raisonnables, et nécessiterait l'aval unanime des 16 pays de l'Eurogroupe.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou, qui a vu dans ce programme d'aide à un pays en grande difficulté "l'ouverture d'une nouvelle ère" en Europe, a estimé vendredi que son pays ne devrait "pas avoir à recourir à ce mécanisme".

"Nous espérons qu'il n'aura pas besoin d'être activé", expliquait pour sa part jeudi soir le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ajoutant que le dispositif vise en premier lieu à persuader les marchés que "l'eurozone n'abandonnera jamais la Grèce".

L'accord conclu par l'Eurogroupe constitue un succès personnel pour la chancelière allemande, qui exigeait qu'un éventuel plan de sauvetage de la Grèce ne soit envisagé qu'après examen de toutes les autres possibilités et s'appuie sur des crédits du FMI, une option à laquelle le président français Nicolas Sarkozy et le patron de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet étaient hostiles.

Au final, si Mme Merkel a obtenu que le FMI soit partie prenante au dispositif, M. Sarkozy a arraché que l'institution financière internationale n'offre qu'un tiers des prêts possibles, les pays de l'eurozone devant contribuer aux deux tiers.

M. Trichet, qui avait jugé "très, très mauvais" jeudi un recours au FMI pour régler un problème interne, est revenu à des sentiments plus amènes vendredi, jugeant que le compromis franco-allemand constituait "une solution qui préserve la responsabilité des gouvernements de la zone euro".

Un compromis qui a fait dire à M. Sarkozy que l'entente entre Paris et Berlin était "utile" pour l'Union. "Je pense que cela été un soulagement pour toute l'Europe de voir que nous étions capables, au service de l'idéal européen, de nous mettre d'accord", a-t-il observé, souhaitant que la crise grecque permette d'"améliorer les procédures européennes".

Un groupe de travail a ainsi été chargé de faire des propositions à la fois sur d'éventuelles sanctions en cas de dérapage budgétaire, comme le réclamait l'Allemagne, mais aussi, comme le souhaite la France, sur une nouvelle gouvernance économique, avec à la clé une possible réforme du pacte européen de stabilité et de croissance.

 

 

À la une

Bourse: triple record en clôture à Wall Street pour les indices boursiers alors que l'inflation ralentit

Mis à jour il y a 12 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a également clôturé en hausse.

Bourse: les gagnants et les perdants du 15 mai

Mis à jour il y a 25 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

États-Unis: l'inflation ralentit en avril, à 3,4% sur un an, première baisse depuis janvier

Mis à jour à 10:11 | AFP

La hausse des prix à la consommation a également été moins forte sur un mois.